Combien d'humains la Terre peut-elle (sup)porter ? Les estimations varient de 1 à 1000... La question demeure, mais la réponse ne saurait être absolue. Elle soulève des enjeux de justice, interroge nos modes de vie et invite à des arbitrages. Points abordés : une terre capable de nous supporter ? ; les choix individuels au prisme du collectif ; faire des compromis face à l'incertitude. Quelques données chiffrées. Fait partie d'un dossier "Fécondité : un enjeu pour la planète ?".

La quête du bonheur n'est plus seulement une question philosophique. Dans le secret des labos, des scientifiques se sont emparés du sujet et tentent de percer l'alchimie du bien-être et de la sérénité. Celle-ci obéit à un savant dosage de dopamine et de sérotonine. Spécialiste de l'addiction, le Dr Robert Lustig livre ses conseils pour ne pas se laisser happer par les plaisirs et parvenir à une authentique félicité. On peut embrasser des arbres, jeûner ou au contraire cuisiner, méditer... L'ancien ingénieur de Google Mo Gawdat, lui, va même plus loin.

La panne des grandes espérances politiques remet au goût du jour une vieille idée : pour changer le monde, il suffirait de se changer soi-même et de renouer avec la nature des liens détruits par la modernité. Portée par des personnalités charismatiques, comme le paysan ardéchois Pierre Rabhi, cette « insurrection des consciences » qui appelle chacun à « faire sa part » connaît un succès grandissant.

Dans l’Etat de Californie, miné par des années de sécheresse et de gigantesques incendies, un lac est apparu. En Arizona, les habitants vendent leurs chevaux faute de pouvoir leur donner à boire. En Utah, les mormons s’inquiètent pour leur agriculture au bord du Grand Lac salé. Les habitants de l’Ouest américain sont des nouveaux pionniers des bouleversements du climat.

En 1866, le biologiste allemand Ernst Haeckel invente le terme « écologie ». Ce mot phare de notre XXIe siècle malade de sa planète recouvre une sensibilité très ancienne à la nature. Et un paradoxe : l'homme apprenti sorcier est en train de détruire l'objet de son admiration.

L'entrée de notre planète dans l'anthropocène oblige à repenser nos outils de description du monde et du vivant, pour aboutir à des représentations communes de ce que signifie vivre dans un climat bouleversé. Pour cela, les cartographes doivent impérativement remettre en question leur langage, leurs outils, leurs logiciels et travailler avec toutes les disciplines au service du récit.

Paradoxalement, plus l’urgence climatique est évidente, plus les voix récusant les causes humaines du dérèglement gagnent du terrain. Leur influence a nourri une perte de confiance de l’opinion envers la communauté scientifique, que décrypte l’historienne et philosophe Bernadette Bensaude- Vincent. Camille Étienne et Jean Jouzel partagent leur analyse. Sommaire. Climatosceptiques et toxiques. Repenser les rapports entre sciences et société.