Leur geste a marqué à jamais l'histoire des Jeux olympiques... et la mémoire collective du monde entier : le 16 octobre 1968, Tommie Smith et John Carlos, qui viennent de remporter les médailles d'or et de bronze du 200 mètres, lèvent leurs poings gantés. Et les maintiennent vers le ciel pendant toute la durée de l'hymne américain. L'image des deux athlètes noirs sur le podium de Mexico fait le tour du monde. Iconique.

Fondé en 1966 à Oakland (Californie), le Black Panther Party se définit comme un mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine. Ses membres portent les armes, arborent un béret noir et disent "pigs" (cochons) pour parler des policiers. Traquées par le FBI, en proie à des divisions internes, les "Panthères" se disloquent à partir de 1971.

Personne ne s'attendait à ce que le premier long métrage de Jordan Peele, "Get Out" (sorti en France le 3 mai 2017), devienne un tel phénomène de société, dépassant les 250 millions de dollars au box-office mondial et s'insérant dans toutes les conversations aux Etats-Unis. Malheureusement, comme l'explique le cinéaste, le début de l'ère Trump était propice à un état des lieux jouissif mais profondément dérangeant du racisme américain.

La réalisatrice américaine Kathryn Bigelow transpose avec brio ce qu'elle a appris dans le film d'action pour le mettre au service d'un discours social et politique. Elle réalise une plongée dans l'histoire difficile des Noirs Américains à travers les émeutes à Detroit en 1967. Un événement qui trouve encore de l'écho aujourd'hui car la population noire continue de clamer que "Black Lives Matter".

Voilà plus d'un demi-siècle que les Noirs américains se révoltent contre les violences policières. La mort de George Floyd, le 25 mai 2020 à Minneapolis, a une fois de plus enflammé les Etats-Unis. Retour sur un fléau endémique.

Dans "Fragilité blanche", best-seller aux Etats-Unis, la sociologue Robin DiAngelo démonte les ressorts du racisme contemporain. Un essai plus que jamais d'actualité, et qui paraît aujourd'hui en France.

Comment débattre avec franchise de la question raciale ? Certains s'y essaient avec courage... et des textes très brefs.

Oklahoma, 1921 : des Blancs attaquent un prospère quartier noir. Un bain de sang oublié durant près d'un siècle.

En raison du climat racial de plus en plus tendu, les universités à majorité afro-américaine connaissent un regain de popularité. Reportage.

Abolition, citoyenneté, droit de vote : pour les Noirs, il y a loin de la coupe aux lèvres. Le Sud sacralise sa « cause perdue » et sa littérature exalte le combat des Blancs déchus. Mais la roue tourne, et déjà les statues des héros vacillent sur leur socle. Sommaire. Le très long chemin de la citoyenneté. Le sabre et la plume. Un lexique très politique. Ils refont le match. Le grand déboulonnage. « Don’t mess with Texas ! ». Le renouveau de la culture « rebelle ». Bibliographie.