« Giono a beau se défendre d'être un écrivain provençal, il a trop habité la Provence et est trop habité par elle pour résister à ceux qui lui demandent d'en parler. Toute sa vie, il a ainsi écrit de courts essais, des préfaces, des articles. Ce sont eux qui sont réunis dans ce recueil. La Provence n'est plus ici le lieu, à demi transformé par l'imaginaire, où il a situé le plus grand nombre de ses romans. Le but, dans ces essais, est de la montrer telle qu'il la connaît et telle qu'il la voit, c'est-à-dire très souvent à l'opposé des poncifs qui se sont accumulés sur elle. De ce pays, Giono donne une vision renouvelée par l'acuité de son observation, par son sens des couleurs et le bonheur de ses images. [...] Mais qu'on ne s'attende pas à trouver en Giono un guide touristique. La vision qu'il donne de la Provence est inséparable des personnages et des histoires qu'il y a fait vivre dans son œuvre de fiction. Cela est si vrai qu'elle évolue en même temps que cette œuvre. La Provence que montre Giono dans les années 50 et 60 n'est plus celle qu'il montrait avant la guerre. Lire à la suite ces textes écrits sur la Provence à divers moments, c'est embrasser d'un coup le parcours si particulier de cette œuvre. » Henri Godard.

Jules Roy est né dans la Mitidja en Algérie. Officier de l'armée de l'air et démissionnaire en 1953, il devient un journaliste engagé durant la Guerre d'Algérie et enquête en Kabylie. Puis, il répond à l'appel de la Madeleine de Vézelay où il rédige ses Mémoires barbares. Ce romancier, essayiste, auteur dramatique et grand voyageur est raconté dans ce livre à travers le témoignage de son ami.

Un album de photographies nourri de documents et d'entretiens inédits où Jorge Semprun évoque Madrid avec G. de Cortanze à travers trois périodes de sa vie : son enfance bourgeoise dans le quartier de la Salamanca, la clandestinité (1954 à 1967) dans la ville franquiste, sa fonction de ministre de la Culture (de 1988 à 1991).