Partisan d'une Réforme encore plus radicale que celle de Luther, Thomas Müntzer soutient à son propre péril la grande révolte paysanne qui secoue l'Allemagne en 1525.

La Jacquerie de 1358 a été présentée, jusqu’au XIXe siècle, comme un déchaînement de violences paysannes vite réprimées. Des sources viennent bousculer ce récit convenu.

Au cours de l’été 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale et alors que le Japon s’apprête à envoyer des troupes en Sibérie, le pays est confronté à une flambée de violences : les femmes des ports, d’abord, s’insurgent contre l’inflation, puis la colère gagne l’ensemble du pays. Ces "émeutes du riz" sont-elles les dernières jacqueries d’Ancien Régime ou annoncent-elles une conflictualité d’un genre nouveau ?

Contre la domination des seigneurs, des villes ou de l’administration royale, les paysans de l’Ancien Régime se sont révoltés, surtout lorsque la pression fiscale devenait excessive au XVIIe siècle. Certains ont même réussi à asseoir leur puissance comme "coqs de village". Bien avant de devenir citoyens grâce à la Révolution puis à l’instauration du suffrage universel en 1848, ils participent aux assemblées de leur "petite patrie". Avec l’école obligatoire et l’achèvement du réseau ferré à la fin du XIXe siècle, l’intégration des campagnes s’accélère.

Il y a cinq cents ans, éclatait l’une des plus grandes révoltes populaires de l’Europe moderne. Des centaines de milliers de paysans firent trembler les fondements politiques et sociaux du Saint Empire. La répression fut féroce. Étonnant mélange de revendications concrètes, d’aspirations égalitaires et d’attentes messianiques, cet événement tient une place centrale dans la mémoire allemande.

En 1658, dans la France « d’en bas », en Sologne, des paysans se soulèvent contre un régime de plus en plus éloigné de ses préoccupations et qui multiplie les bévues fiscales. « Toute ressemblance avec des personnes ou situations existantes... »