Le 4 novembre 2020, le Premier ministre éthiopien a lancé une offensive contre la région dissidente du Tigré. Présentée comme une action éclair, l'opération menace de s'enliser...

Alors qu’Addis-Abeba annonce vouloir entamer la deuxième phase du remplissage de son barrage de la Renaissance, Le Caire, qui reçoit de plus en plus de soutiens, dont celui du Soudan, assure qu'il ne laissera personne le priver de ses ressources en eau. Dût-il utiliser la force. L'article se conclut par une infographie intitulée "Plongée au coeur du plus grand barrage d'Afrique".

Le mégalithisme est présent dans de nombreuses régions d’Éthiopie. Au nord, avec les stèles d’Axoum, érigées vers les IIIe et IVe siècles de notre ère et dont l’une, aujourd’hui effondrée, mesure près de trente-trois mètres ; et dans le sud, autour de la vallée du Rift et des grands lacs. Malgré les études menées depuis plus d’un siècle, ces sites méridionaux n’ont pas livré tous leurs secrets. Une équipe archéologique franco-éthiopienne a repris ces recherches, afin de percer les mystères entourant l’érection de ces milliers de mégalithes.

Le Grand barrage de la Renaissance sur le Nil est un sujet de tensions entre l'Egypte, le Soudan et l'Ethiopie. Le Caire et Khartoum dénoncent les excès d'un édifice qui pourrait aggraver leur hydrovulnérabilité. Sans un accord durable sur le partage des eaux du fleuve, une "guerre de l'eau" n'est pas à exclure dans une région où cette ressource est vitale non seulement pour la consommation humaine, mais aussi, et surtout, pour l'économie.

La guerre civile en Ethiopie est devenue une crise humanitaire, avec des millions de personnes déplacées et des milliers de morts. L'existence même du pays est menacée.

En novembre 2021, le Tigré, dans le nord de l'Ethiopie, a « fêté » une année de guerre. Dans un Etat de 115 millions d'habitants (2020) regroupant plus de 90 ethnies, ce conflit fait craindre une déstabilisation de tout le pays et de la Come de l'Afrique, d'autant que la rébellion de l'Oromia s'est jointe aux Tigréens. Prix Nobel de la paix 2019, le Premier ministre, Abiy Ahmed (depuis 2018), se trouve dans une dynamique d'enlisement.

Repoussées depuis un an, les élections législatives éthiopiennes se sont déroulées le 21 juin dans tout le pays, sauf au Tigré. Depuis novembre 2020, cette région autonomiste est ravagée par une guerre d’une rare violence contre les civils. L’implication – d’abord tenue secrète – de troupes érythréennes dans les combats illustre le nouveau jeu politique et diplomatique d’Addis-Abeba.