Le président au plus bas dans les sondages a compris qu'il lui faudrait beaucoup de temps pour remonter. Il invite la fine fleur de l'intelligentsia et le Tout-Paris des médias pour leur expliquer sa stratégie.

Syndicalistes ou patrons, hauts fonctionnaires ou journalistes, parlementaires ou... Premier ministre : tous victimes de cette tendance très sarkozyienne à tout régenter.

Entre un Premier ministre qui invoque la rigueur et un président volontariste inspiré par Henri Guaino, le chantre de "l'autre politique", il n'y a plus qu'une opposition de méthode.

On lui attribue la victoire de Sarkozy par la magie de ses discours émaillés de références historiques : de Gaulle, Blum, Jaurès, Guy Môquet... Causera-t-il sa perte par les choix économiques qu'il défend ("non à la rigueur") ?

Ils croyaient être dans le vent de l'histoire. Ils avaient leurs clubs, leurs réseaux, leurs champions. A droite, ils se considéraient comme une avant-garde éclairée. Le krach financier vient de fracasser leur rêve. Et quand Sarkozy redevient dirigiste, seuls les vieux éléphants, tel Madelin, osent encore s'afficher

Ses prédécesseurs s'estimaient en charge de l'essentiel. Sarkozy s'occupe de tout. Dans cette tâche écrasante, il s'appuie sur qui bon lui semble. Le gouvernement n'est plus dans le gouvernement. Revue de détail de ceux qui sont aux commandes de la république sarkozienne

La crise ébranle jusqu'aux fondements de l'économie libérale. La gauche, faute d'avoir assez actualisé son logiciel, peine à articuler des propositions à la hauteur de l'enjeu. Pourtant elles existent.

Son portrait affiché dans toutes les mairies ! Celui d'un président - ou d'une présidente - issu de la diversité... Ce rêve, des millions de Français veulent y croire depuis la victoire de Barack Obama. Mais pour y parvenir, il faudra surmonter le retard français. Promouvoir une nouvelle génération dans les grandes écoles, les entreprises et les partis politiques. Déjà, malgré les résistances, les lignes bougent

Quand l'ouverture s'essouffle, l'Elysée profite de la crise pour sonner le grand air de l'unité nationale

Le Premier ministre et le gouvernement ? Ils ne comptent plus. Face à l'hyper-président Sarkozy, le patron du groupe UMP à l'Assemblée ne voit qu'un seul contre-pouvoir : lui !

Hier encore, Nicolas Sarkozy leur passait tout : leurs faux-pas et leurs caprices. Rama Yade et Rachida Dati étaient les joyaux du gouvernement. Et puis, le prince s'est lassé : elles n'ont plus que des défauts. Mais comment se débarrasser de deux femmes qu'on a soi-même érigées en symbole de la diversité !