L'idée que le salut de la droite n'est plus à rechercher que dans une alliance avec l'extrême-droite pourrait faire rire si elle n'était suicidaire pour les gaullistes comme pour les libéraux...

Les voici, ces Français écartés du pouvoir depuis un an, effarés par la bourde de leur chef, par leur défaite. A l'initiative du "Nouvel Observateur", ils ont accepté de parler entre eux, à bâtons rompus - loin des états-majors -, de leurs valeurs, de leurs projets, de leur colère, de la France dont ils rêvent.

Juppé, Toubon, Séguin, sans oublier Noir ni Carignon, ni la défunte "bande à Léo"... Mais que sont les quadras devenus ? Enquête sur quelques destins en panne.

Le parti "raciste et xenophobe" dénoncé par Chirac a été associé au pouvoir régional. Et ce par la volonté d'hommes politiques appartenant à la droite dite respectable. Tel est, plus encore que la victoire globale de la gauche, le fait marquant de ces élections...

Encore une fois, le danger est réel. Non pas que Le Pen puisse gagner. Mais ne risque-t-il pas de jouer les arbitres ? Ce piège, la droite le refuse au niveau national. Mais qu'en sera-t-il sur le terrain ?

Il a une obsession : Amsterdam. Mais il sait qu'il n'obtiendra pas un nouveau référendum. L'ex-ministre de l'Intérieur ira-t-il jusqu'à conduire une liste dissidente ?

Revue de détail des contradictions et des accommodements avec la morale républicaine des trois partis de l'opposition.

Le seul vrai ciment de la droite en France, c'est la peur de la gauche. Si elle apparaît aujourd'hui si divisée, c'est tout simplement parce que la gauche a cessé de lui faire peur...

En fait d'unification, le RPR et l'UDF éclatent en autant de petits bastions qu'il y a de présidentiables autoproclamés dans leurs rangs...

Alliances électorales avec le Front national ? Fusion du RPR et de l'UDF ? Rôle de Chirac ? L'ancien Premier ministre, qui organise ce week-end un colloque sur la rénovation de la droite, ne cache pas que l'opposition aura du mal à remonter la pente.

C'est l'un des arguments phares de la majorité : quand ils étaient au pouvoir, les socialistes ont gaspillé les deniers publics. Erreur.

Les 3 millions de pot-de-vin de Michel Mouillot, les écoutes téléphoniques des proches de Léotard, les fausses factures des HLM de Paris... Tous ces dérapages nourrissent la guerre souterraine que se livrent les divers clans de la majorité.