La transformation du métier s'inscrit dans un paysage politique qui tend à conditionner les aides aux plus précarisés, à rendre leur accès plus compliqué et à stigmatiser les bénéficiaires. Travailler le social sans s'attaquer aux causes structurelles de la précarité, c'est un peu comme vider l'océan à la petite cuillère. C'est long, c'est lent, c'est épuisant... Les assistants sociaux, les assistantes sociales, les "AS" subissent eux aussi la pression du système : problématiques de plus en plus composites, procédures fastidieuses, fracture numérique...

Pénurie de candidats, fuite des professionnels : le secteur social et médicosocial est mal en point dans les collectivités territoriales et le milieu associatif. Avec les bas salaires, la surcharge de travail, la perte de sens, la situation s'est dégradée. De l'aide à domicile jusqu'à la protection de l'enfance, en passant par la polyvalence de secteur, certaines collectivités territoriales augmentent les salaires et améliorent les organisations de travail pour restaurer l'attractivité de ces métiers.