Avec la dissolution, Emmanuel Macron espérait rejouer les scrutins précédents et le tête-à-tête avec le Rassemblement national pour sauver sa majorité relative. Mais c’était oublier la gauche, qui s’est rapidement entendue pour créer le Nouveau Front populaire. Une union surprise que la presse étrangère regarde avec attention, la frange conservatrice dénonçant un programme antiriches, celle de gauche se félicitant d’une alternative jugée crédible au macronisme et à l’extrême droite.

Elu en 2012 sur la promesse de mettre fin aux dérives autoritaires de son prédécesseur, le président sénégalais a reporté l’élection présidentielle. Une fois de plus, la démocratie semble confisquée.

L’instrumentalisation politique par les oppositions fait oublier que les revenus des actifs et des retraités dépendent encore du volume de travail. Trop de baisses d’impôt pour les entreprises ou l’investissement ont volé l’argent des retraites. Voilà la logique sur les bancs de la gauche et même un peu au-delà.

Faute de représentant pour les élections présidentielles et législatives, le Bloc Identitaire renoue avec ses opérations coup de poing.

Après le déni démocratique du 49.3, la colère embrase la mobilisation contre la réforme des retraites, des rassemblements spontanés débordant l’intersyndicale surgissent sur tout le territoire et sont violemment réprimés. La philosophe Barbara Stiegler analyse la nouvelle mutation du néolibéralisme incarnée par la Macronie, phobique du peuple et de sa capacité à s’assembler. Alors que la crise politique et sociale en cours risque de disloquer Les Républicains, sera-t-elle pour la Nupes une occasion de convertir la colère en adhésion ? Sommaire. Barbara Stiegler : "Macron, joueur de casino".

En dépit d’un mouvement social dont l’ampleur et la force ont été inégalées depuis plusieurs décennies, comment expliquez-vous que la gauche paraisse toujours aussi affaiblie ? Pire, que la seule gagnante après cette période semble être l’extrême droite ?

La Thaïlande élit ses députés le 14 mai 2023. Les nouvelles générations, qui aspirent à en finir avec le pouvoir militaire et les excès de la loi où perdure le crime de lèse-majesté, croient en leur victoire.

Menacé de prison après la présidentielle du 28 juillet dont il serait sorti largement vainqueur, l’opposant Edmundo González Urrutia a dû fuir le pays. Il a obtenu l’asile politique en Espagne.

Emmanuel Macron voulait faire adopter sa réforme des retraites grâce aux voix des Républicains. Cëtait compter sans la dissidence de nombreux députés qui refusent d'obéir au parti.

Avant la présidentielle du 15 mars, qui reconduira sans doute Vladimir Pouline au pouvoir, l'appareil politico-judiciaire s'acharne à réduire au silence toute opposition.

Adepte d'un pouvoir vertical et privé de majorité absolue, Emmanuel Macron s'imagine de plus en plus gouverner en contournant l'Assemblée.

Selon l'historien Patrick Weil, l'excès de présidentialisme bloque la "régulation des débats et des conflits". Et les oppositions devraient engager sans attendre un travail pour rééquilibrer la Constitution.