Le Fonds monétaire international tient son assemblée de printemps les 24 et 25 avril 2010 à Washington. Nommé à la tête d'une institution controversée, Dominique Strauss-Kahn a profité de la crise pour lui redonner son rôle stratégique. Mais aussi en changer la philosophie.

Pour Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, la spéculation contre la Grèce constitue un signal d'alarme fort pour les autres pays déficitaires de la zone euro.

Le départ du patron du FMI en pleine crise grecque complique singulièrement sa solution.

Les Européens soutiennent la candidature de la ministre de l'Economie, empêtrée dans l'affaire Adidas-Tapie ; l'Elysée en mesure les risques.

Sans l'aide financière internationale, le Premier ministre russe ne gagnera pas sa bataille contre la corruption et le capitalisme mafieux. Mais le Fonds monétaire international, dominé par les ultralibéraux et les Etats-Unis, fait la sourde oreille, malgré les pressions des Européens.

L'économiste en chef du FMI reconnaît qu'une erreur de modèle a conduit à réclamer trop d'austérité à la zone euro en crise. Pour se dédouaner ?

Depuis qu'il est parti, ses amis peinent à maintenir l'unité de leur courant. S'ils s'allient, ils se diluent. S'ils doivent choisir un présidentiable de substitution, ils explosent.

Universitaire de réputation mondiale, le Français chef économiste du FMI va pouvoir se servir des liens qu'il a noués des deux côtés de l'Atlantique.

A la tête du Fonds monétaire international, l'ancien ministre socialiste tire plutôt son épingle du jeu en pleine tourmente économique. De quoi nourrir l'espoir d'un retour sur la scène nationale en 2012 et d'accéder, enfin, au rôle de sa vie ?

Après l'effondrement de la roupie et la crise de juillet dernier, le plan d'austérité proposé par le FMI ne contribuera sans doute pas à une ouverture politique du régime...

Le mécanisme retenu pourrait concerner l'avenir d'autres pays européens en difficulté.