Le FMI vient d'inclure la monnaie chinoise dans son panier de devises. Perçue comme une victoire par Pékin, cette décision pousse également la Chine à réformer son économie.

Le recours au Fonds monétaire international, si décrié, pourrait en fait apporter des avantages financiers, booster l'économie et contribuer à la stabilité politique, estime ce chroniqueur algérien.

Faute d'une solution de rechange à Moscou, les Occidentaux versent des sommes pharaoniques pour éviter la banqueroute russe. Malgré son offensive de charme, Eltsine n'a pu convaincre la Douma d'en voter la contrepartie russe.

Médecin miracle au Mexique, le FMI n'arrive pas à juguler la crise asiatique. Et si le Fonds manquait d'imagination... et de fonds ?

Créé après la seconde guerre mondiale, fortement contesté depuis deux décennies, le Fonds monétaire international espère redorer son blason en s'entrouvrant au pays émergents dont les droits de vote sont légèrement augmenter. Mais la multiplication des produits spéculatifs rend le système financier mondial quasiment incontrôlable.

Le désastre argentin a deux causes majeures : l'inaptitude de ses dirigeants à réformer un Etat corrompu et inefficace, et le dogmatisme de FMI.

Boudé par les pays émergents qui se passent désormais de ses services, le Fonds monétaire international est en quête d'une nouvelle raison d'être.

Le Fonds monétaire international a des avis tranchés sur ce qui garantit la prospérité : davantage de marché, moins de protection sociale. S'être beaucoup trompé ne l'a jamais empêché d'imposer son idéologie inflexible aux pays qui ont sollicité son appui.

En refusant, le 5 décembre 2001, un prêt de 1,264 milliard de dollars au gouvernement argentin, son meilleur élève, confronté à une dette extérieure de 132 milliards de dollars, le Fonds monétaire international (FMI) a déclenché en Argentine une crise d'une ampleur sans précédent.

Lancée par les gouvernements occidentaux et célébrée par les médias, la déréglementation des télécommunications devait créer des champions industriels.

En Allemagne, le chantage à la délocalisation a permis à Volkswagen de geler les salaires et ne payer qu'une partie des heures supplémentaires. Déjà le directeur des ressources humaines du groupe, M. Peter Hartz, avait concocté un plan de réduction des indemnités chômage, retenu par le gouvernement de M. Gerhard Schröder pour le 1er janvier. Un programme proche de celui de M. Jean-Pierre Rafarin avec les dispositions sur les 35 heures et sur les licenciements. Nul chef d'orchestre, mais la pression des multinationales et d'institutions internationales.