Difficile de ne pas être perdu dans le maquis des 35 heures alors que les réformes s'empilent. Petit guide pour comprendre l'impact des derniers projets.

La réduction du temps de travail pourrait améliorer, dans certaines conditions, la situation de l'emploi. Mais elle ne peut constituer la solution miracle au problème du chômage massif que nous connaissons.

C'est un fait : le métier d'enseignant a fortement évolué au cours de la dernière décennie. Des tâches nouvelles sont apparues, les besoins d'enseignants se sont accrus.

Faut-il imaginer un nouveau "service enseignant" comme le suggère le rapport de la Commission Thélot ? Les exemples de nos voisins européens apportent un éclairage utile à la réflexion et aux débats qui ne manqueront pas de suivre.

Constatant que la réduction du temps de travail conduit à certaines impasses, Mireille Elbaum s'inscrit dans un courant de réflexion visant à réintroduire le droit au coeur des interrogations portant sur l'emploi.

Au mois d'octobre, alors que l'Assemblée Nationale délibérait sur le Plan quinquennal pour l'emploi du Gouvernement Balladur, une vaste campagne médiatique fut lancée en faveur de la semaine de quatre jours qui, selon une mystérieuse étude d'Arthur Andersen, fut présentée comme la solution miracle contre le chômage...

En moyenne, les agents de l'administration française travaillent moins de 35 heures hebdomadaires... C'est l'enseignement d'un rapport qui devait être remis au Premier ministre, Manuel Valls, ce 26 mai 2016. Un rendez-vous que le gouvernement, déjà confronté à la mobilisation contre la loi El Khomri, a préféré ajourner. En exclusivité, "L'Obs" ouvre l'épineux dossier de la durée du travail dans la fonction publique.

Vingt ans après les 35 heures, le débat sur le partage du travail reprend. Pour "L'Obs", Dominique Méda, sociologue, et Etienne Wasmer, économiste, croisent le fer.

"Moins de biens, plus de liens" : avec le concept de "démarchandisation", l'économiste Bernard Perret rejoint à bien des égards ce leitmotiv écologiste. Mais il refuse d'opposer un travail marchand qui serait nécessairement aliénant à des activités hors marché épanouissantes. Et invite à travailler plus... pour sauver la planète !