Plus de vingt ans après "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes", François Ozon adapte à nouveau une pièce de Rainer Werner Fassbinder, mais en réalisant cette fois un remake, puisque l'auteur en avait tiré, il y a cinquante ans, un de ses films les plus célèbres, "Les Larmes amères de Petra von Kant". La principale modification opérée par Ozon est le changement de sexe du personnage principal pour en faire un alter ego de Fassbinder.

Les rétrospectives du festival de Locarno et de la Cinémathèque française (jusqu'au 26 octobre 2022), l'ouvrage magistral de Bernard Eisenschitz "Douglas Sirk", né Detlef Sierck sont autant d'excellentes raisons de revenir sur un cinéaste admiré de longue date des cinéphiles en général et de "Positif" en particulier.

La collection d’objets égyptiens acquis par Rodin durant les vingt dernières années de sa vie influença profondément son œuvre. Inventoriée sous la houlette du célèbre égyptologue Georges Bénédite en 1913, elle témoigne d’un pan révolu de l’histoire de l’égyptologie. Le musée Rodin met pour la première fois en valeur ce fonds méconnu du sculpteur.

A l'occasion de la sortie de son nouvel album, "Le Non-Sens Du Rythme", Pascal Comelade nous livre en exclusivité un abécédaire illustré pas piqué des hannetons.

Dans "Performance", son dernier roman, un dramaturge à la dérive retrouve la flamme en écrivant sur les fascinants Rolling Stones de la période 1967-1969. Une lettre d'amour pour le groupe de la part d'un écrivain résolument rock.

Il n'est pas défendu de commencer par la fin. En 2000, "New Addresses", l'avant-dernier recueil de Kenneth Koch, deux ans avant sa mort, renoua explicitement avec la poésie de l'apostrophe qu'il dit hériter de l'« Ode au vent d'Ouest » de Shelley, pour interpeller aussi bien « la langue française » ou « la psychanalyse » que « ma vingtaine » ou « la judéité ».

Livrier : c'est par ce terme aujourd'hui tombé en désuétude que Louis Sébastien Mercier (1740-1814) aimait se définir. Il revendiquait d'ailleurs non seulement ce titre peu commun (que Jean-Jacques Rousseau refusait d'endosser), mais aussi celui de polygraphe, pourtant jugé d'ordinaire péjoratif. Autrement dit : il était poète, dramaturge, romancier, conteur, historien, philosophe, politologue, pamphlétaire, polémiste, linguiste, lexicographe, critique, journaliste (pour une quinzaine de journaux de diverses tendances), chroniqueur, traducteur (par exemple "Les Géorgiques" de Virgile)...

Auteur de plusieurs classiques importants de la philosophie contemporaine comme 3"ieu sans l'être" et "Étant donné", c'est l'un des plus grands intellectuels français. C'est aussi l'un des plus discrets. Mais sa notoriété dépasse largement nos frontières, au point que le pape François a cité son dernier livre, "La Métaphysique et après", dans sa récente lettre apostolique "Sublimitas et miseria hominis", à l'occasion du quatrième centenaire de la naissance de Blaise Pascal.

Nous avons ouvert nos pages à la romancière Marion Brunet. Avec ses mots, elle raconte les textes, les images et les rencontres qui ont compté et l'accompagnent, ses attachements aux idées et valeurs qui la portent et que son oeuvre anime. Les siens, ou plutôt certains des siens : camarades d'écriture et éditeurs, ont naturellement trouvé un espace ici avec leurs romans et leurs collections.

L'un est haut la main la révélation de l'année depuis le succès de "Yannick". L'autre est au sommet de sa popularité et se voit courtisé par le cinéma d'auteur. La rencontre de Raphaël Quenard et Jonathan Cohen dans "Sentinelle" fait des étincelles, comme dans cette interview où ils partagent leur vision du jeu et leur goût pour les mots.

La rétrospective du musée Jacquemart-André, à Paris, montre comment le grand Vénitien assimila avec génie tous les styles de son temps.