Pour comprendre la protestation multiforme et intense qu'a soulevée la « loi travail » ce printemps 2016, il est nécessaire de revenir sur l'intention du législateur. Jean-Denis Combrexelle, auteur d'un des principaux rapports qui ont préparé la rédaction de la loi, rappelle les termes du problème français en matière de négociation collective, de travail et d'emploi.

Les syndicats ont été naturellement en première ligne d'un bout à l'autre de l'affaire du projet de loi El Khomri. Dominique Andolfatto et Dominique Labbé resituent leurs positions et dressent le bilan de leur action.

Le droit à la formation est aujourd'hui reconnu aux salariés, mais il ne s'applique pas de la même manière dans toutes les entreprises. Pour le rendre effectif, les auteurs prônent une « approche par les capacités » qui suppose à la fois que les salariés puissent exprimer leur besoin de formation et voir reconnue leur capacité de progresser.

Ce numéro spécial - dont cet article est l'introduction - traite du travail faiblement rémunéré dans plusieurs pays en développement : Afrique du Sud, Brésil, Chine, République de Corée et Inde. Les auteurs font le point sur ce phénomène : définition, mesure, évolution et moyens de l'atténuer. A cet égard, les variations entre pays montrent l'importance de deux instruments politiques : la négociation collective et le salaire minimum, dont l'efficacité dépend d'effets de seuil qui doivent être pris en considération pour l'action des pouvoirs publics.

L'exécutif et le gouvernement font corps derrière la ministre du Travail, affaiblie par les affaires, mais en charge de la principale réforme du début du quinquennat. Jusqu'à quand ? En complément, l'article "La ministre sociale, tendance stock-option".