Le Poulpe est un Maigret du troisième type, antifasciste et libertaire. Signe particulier : chacune de ses aventures est signée par un auteur différent. Enquête.

Bonne forme du marché français du livre policier, avec une production en croissance de 4% en 2016, selon GFK. Secteur marqué par la "best-sellarisation" de titres traduits dans une trentaine de pays, il continue d'enregistrer de bons résultats, attirant toujours de nouveaux acteurs. Cependant la menace de saturation du marché grandit, obligeant les éditeurs comme les auteurs à proposer de nouvelles choses.

Ils ont été maos, situs, trotskistes ou anars. Ils ont appris la rage de lire en dévorant des romans policiers. Ils sont aujourd'hui la nouvelle génération noire. Histoire d'un hold-up littéraire.

Sur les plages, vous croiserez des cadavres de pêcheurs, des champions de plongée devenus serial-killers, de croque-morts qui mènent l'enquête, et quelques grands traumatisés. Bonne lecture.

Plus de 1 200 titres publiés l'an dernier : le polar joue les caïds. Judiciaire, médical, historique, ésotérique... Il y en a pour tous les goûts. Mais comment est né ce mauvais genre qui pousse comme du chiendent entre les pavés de la littérature ?

"Il y a longtemps que je ne cherche plus ni ma patrie ni mon identité", nous dit le grand écrivain hongrois, rescapé d'Auschwitz, qui publie deux livres.

Rien de tel que de frissonner en pleine canicule avec des histoires noires. Dans le genre, les romancières anglo-saxonnes sont les plus diaboliques, P. D. James en tête.

Doit-on boycotter pour nos chères têtes blondes de 10 ans, ces séries noires qui s'inspirent des faits divers les plus sanglants ou la magie littéraire mettrait-elle à distance la mort en direct ?

A Saint-Quentin-en-Yvelines, cinq classes d'établissements différents, du CM1 à la 5e, ont joint la plume à la parole. Avec deux écrivains de polars, ils ont conçu, écrit et... publié dix nouvelles.

Toutes les enquêtes le montrent, la lecture en général et celle d'ouvrages de fiction en particulier, concurrencées par les nouveaux loisirs électroniques, sont en net recul depuis vingt ans dans les grands pays occidentaux.

Animateur de la célèbre "série noire", inventeur de la "grande noire", écrivain de "polar" lui-même, Patrick Raynal évoque ici la prolifération des talents en France et à l'étranger dans un secteur de la création romanesque longtemps méprisé en France, car considéré comme un genre "vulgaire".