Soumis à une rude concurrence, les médias traitent plutôt d'événements inhabituels, qui captent mieux notre attention.

En modifiant en profondeur les habitudes culturelles, Internet déstabilise tout l'édifice social. Le raz-de-marée ne fait guère dans le détail.

Une autre voie de renouvellement de l'herméneutique consiste, dans son extension à d'autres objets que les textes, par exemple à d'autres types d'art, comme la peinture ou le cinéma, ou aux nouveaux médias. Il s'agit là d'un véritable défi, puisque l'herméneutique s'est jusqu'ici interrogée, de manière prioritaire, sur les formes linguistiques de la compréhension et de l'interprétation.

Les menaces s'accumulent contre le service public de l'audiovisuel. A Rome, le parti de M. Silvio Berlusconi réclame l'abolition de la redevance qui finance la RAI. A Londres, la BBC s'interroge sur son avenir. A Paris, la suppression de la publicité sur les chaînes publiques - en soi, une bonne mesure - prélude à l'asphyxie de France Télévisions (et à sa reprise en main), pour le grand bonheur de TF1.

Orange Cinéma Séries proposera la nouvelle saison de la série événement "Game of Thrones" en France dès le 7 avril 2014, soit vingt-quatre heures après sa diffusion américaine. Pas sûr que cela lui permette de rivaliser avec les amateurs anonymes qui, par simple passion, en offriront des versions sous-titrées en un temps record...

Des émissions de divertissement à l'actualité médiatique en passant par les discours politiques, le recours à l'émotion est devenu l'une des figures imposées de la vie publique. Si les émotions, positives ou négatives, enrichissent l'existence, cette forme d'expression peut poser de redoutables défis à la démocratie lorsqu'elle se fait envahissante et tend à remplacer l'analyse.

Presse, édition et maintenant télé : la montée en puissance des acteurs du Net est en train de bouleverser le paysage médiatique. Une révolution à la fois culturelle et économique, dont le monde ne sortira pas gagnant.

Eclairage sur les dessous de l'offensive menée en France par le groupe de média Vivendi et son président Vincent Bolloré, pour prendre le contrôle de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft. Une entreprise de 2,2 milliards d'euros de CA, performante et riche de plusieurs licences importantes (Assassin's Creed, Les Lapins crétins, Splinter Cell...), qui pourrait intéresser Vivendi dans sa construction d'un groupe de contenus international et intégré. Un destin auquel font blocage les dirigeants d'Ubisoft, ces derniers craignant de perdre leur liberté d'action et leur créativité.