Menace d'exclusion de Manuel Valls, enterrement du rapport sur les primaires : C'est la RDA, tonne Arnaud Montebourg. Excessif ? Sans doute. Mais pour beaucoup de socialistes aujourd'hui, l'attitude de l'équipe Aubry n'est pas sans rappeler celle de la place-du-Colonel-Fabien, au début des années 1980

Au lendemain de l'élection d'Aubry, Jean-Pierre Mignard, avait pointé dans un mémoire, tous les dysfonctionnements du scrutin. Neuf mois après, alors qu'un livre choc relance la polémique, il raconte au Nouvel Obs ses soupçons, ses colères... et même ses espoirs !

Dans une enquête Sofres-Logica réalisée pour le Nouvel Observateur, toutes les figures du PS, vieilles pointes et jeunes pousses, ont été testées dans l'optique de la prochaine présidentielle. Pour 2012, les Français font d'abord confiance aux anciens et, si DSK fait nettement la course en tête, son seul handicap est de ne pas avoir fait le vide autour de lui.

La première secrétaire a fini par comprendre que ses ambitions, y compris présidentielles, étaient liées à la rénovation en profondeur de la vieille machine socialiste. Un an après le calamiteux congrès de Reims, la voilà qui se met à rêver...

L'ex-lieutenant de Ségolène Royal veut rapprocher socialistes, écologistes, centristes, ex-communistes. Objectif : définir les contours d'une nouvelle majorité pour 2012.

Royal v/s Peillon. En la déclarant persona non grata au rassemblement qu'ils organisaient à Dijon, les amis de son ex-lieutenant ont offert à la dame blanche son rôle préféré : celui de l'agresseur agressé.

Pour déconsidérer la tête de liste PS dans le Val-d'Oise, la droite locale viole sans complexe les règles du droit.

Depuis la désignation d'Hollande, les écolos ont beaucoup reculé. Mais pour l'EPR de Flamanville, un compromis semble aujourd'hui impossible.

PS : trois ambitions, un candidat ? Aubry, Fabius et Strauss-Kahn le jurent : seul le mieux placé d'entre eux se présentera aux primaires pour 2012. Mais sur quels critères trancheront-ils ? Décryptage d'un accord qui n'est en fait qu'un pacte de non-agression.

Pourquoi tant de gêne ? Depuis près de trente ans, le PS bute régulièrement sur ce dossier que Michel Rocard avait qualifié d'explosif. Matthieu Croissandeau explique pourquoi, dans un nouveau contexte, la première secrétaire peine tant à fixer une ligne claire.

Sociale-démocrate ? Catho de gauche ? Etatiste ? Pragmatique ? En trente-cinq ans de militantisme, la première secrétaire du PS n'a jamais été une théoricienne du socialisme. Analyse d'un nouveau produit de synthèse.

Un DSK qui mettrait K.-O. Sarkozy, une Aubry qui, elle aussi, finirait en tête au second tour, jusqu'à Hollande qui grignote du terrain, et Ségolène qui n'en cède pas tant que ça... Selon un sondage exclusif TNS-Sofres-Logica pour Le Nouvel Observateur, jamais les leaders du PS n'ont eu autant de chances de l'emporter en 2012.