On ne mémorise pas seul, mais sous l'influence d'un contexte social : la formation et l'oubli des souvenirs personnels sont tributaires de notre culture.

Pour Maurice Halbwachs, la mémoire n'est pas qu'un phénomène psychologique individuel. Les souvenirs sont façonnés en partie par la famille, les groupes, la société.

Les descendants de rescapés des camps nazis ont, eux aussi, intégré l'horreur de la déportation. Même si elle n'a pas été exprimée verbalement. De Sam Braun, 77 ans, à sa petite-fille Charlotte, 15 ans, histoire d'une transmission.

Est-ce à la loi d'écrire l'Histoire ? Après des semaines de polémique, "Historia" revient sur le clivage entre passé officiel et passé réel.

"Historia" dresse le palmarès des dix plus grands tubes de tous les temps, ces morceaux incontournables qui caracolent en tête du hit-parade de notre mémoire collective.

Les débats récents autour de la colonisation ne traduisent pas seulement un problème historique. Ils témoignent aussi d'une évolution des rapports entre le politique et la mémoire.

Les anthropologues ont pris l'habitude de diviser le monde en sociétés à écriture et sociétés sans écriture. Pour Carlo Severi, c'est là une vision bien manichéenne. En effet, de nombreuses sociétés à tradition orale perpétuent la mémoire du groupe au moyen d'images.

Depuis Rabat, où il est désormais basé, Benjamin Stora voit monter au Maghreb les débats politiques et les combats de mémoire qu'attise un passé proche trop longtemps refoulé et instrumentalisé.

Sur ce thème décidément inépuisable même s'il risque sans doute de prendre un tour plus las après le 11 septembre 2001, l'heure des synthèses et des bilans sonne, semble-t-il.

Nous pourrons bientôt enregister chaque mot écrit, chaque phrase prononcée, chaque instant de chaque vie ! Rêve ou cauchemar ?

Autour de l'exhumation de cadavres de déportés français au cimetière du Hohne (camp de Bergen-Belsen) s'est noué un jeu complexe mettant en regard les diplomaties française et allemande, les associations de déportés et les autorités religieuses.

Malgré des actions offensives de la diaspora turque contre la reconnaissance du génocide arménien, l'opportunité du dialogue s'est ouverte en Turquie même. Comment comprendre la difficulté de ce processus et les contraintes qui pèsent des deux côtés sur la reconnaissance du passé ?