Face à l'extension de la crise, l'Allemagne propose une révision des traités, mettant le budget des six pays du « premier cercle » sous tutelle européenne. Sans concession sur le rôle de la Banque centrale.

Même si ce petit pays ne pèse que 2% de la richesse de l'Union, sa banqueroute ferait des dégâts bien plus importants. Après les prêteurs privés, les contribuables européens risquent, à leur tour, de payer l'addition.

L'Europe peut-elle briser le cercle vicieux de la dette souveraine ? Surmonter des crises à répétition qui menacent son intégrité ? Malgré quatre plans de secours totalisant 500 milliards d'euros, le sort de l'Union reste suspendu à cinq grandes questions.

La crise financière que traverse l'Europe a été amplifiée par le laxisme des Etats dans la gestion de leurs finances publiques. Au-delà de la cure d'austérité qui s'impose, un vaste chantier s'annonce : la mise en place d'un véritable fédéralisme budgétaire.

Analyse, en janvier 2011, de quatre scénarios auxquels risque de conduire l'attaque des marchés contre la zone euro, après la Grèce et l'Irlande, avec estimation de leur coût. Scénario 1 : la zone euro s'engage dans l'austérité. Scénario 2 : l'Allemagne revient au Mark. Scénario 3 : les petits pays quittent l'Euro. Scénario 4 : l'Euro implose. Tableau : pronostic sur l'économie française dans trois ans pour chacun des scénarios.

Si Angela Merkel faussait compagnie à ses partenaires de l'Euroland, c'est son modèle de croissance qui en pâtirait.

Face à la crainte d'une contagion, la riposte des Vingt-Sept est sans précédent. Exigés en contrepartie, les plans de rigueur se succèdent. Les manifestations aussi.