Rassemble des textes, conférences, articles, entretiens, préfaces publiés par P. Muray depuis une vingtaine d'années dans des journaux, magazines ou revues, de 1978 à 1996 (Art Press, l'Idiot international, l'Atelier du roman...). Une continuité de pensée s'y affirme : l'opposition à la tentative d'éradication de l'esprit critique qui menace, aussi, l'autonomie de la littérature.

Ce deuxième volume regroupe 67 textes, conférences, articles ou entretiens qui s'échelonnent de 1981 à 1998. Des textes concernent l'état actuel de la littérature et de l'édition, des écrivains de l'époque contemporaine (Céline, Giono, Aragon, Malraux,..), sur des peintres ou artistes (Rubens, Delacroix...) puis 28 brèves chroniques de télévision terminent le recueil.

Ce livre vous convie à plusieurs tours du monde. Et d'abord à celui que font les ethnologues pour découvrir les cultures dites exotiques . Philippe Descola les ordonne en: totémistes, animistes, analogistes. Ces classes, Michel Serres les utilise pour lire nos propres créations. Etrange et joyeuse surprise, nos écrivains : Michelet, Proust, Flaubert, nos philosophes profonds : Bergson, Leibniz, nos inventeurs dans les sciences : Linné, Galilée, Euclide, voient le monde comme des Inuits du Grand Nord, des Aborigènes australiens ou certaines tribus amérindiennes d'Amazonie! Nos génies inventeraient-ils, si, à l'écart de leur histoire, et de leur société, ils ne pensaient pas autrement qu'elles ? De ce nouveau tour, les uvres de notre culture deviennent aussi rutilantes et chamarrées que des mappemondes.

Enquête philosophique qui combine données historiques, références littéraires et analyses conceptuelles pour tenter d'apporter des réponses à la notion de barbarie, à la manière dont elle s'est formée, ses usages anciens et modernes, etc.

L'auteur réfléchit sur le fantasme d'autonomie individuelle radicale qui hante la modernité. Il s'emploie à déconstruire ce projet d'autonomie absolue et critique le scientisme contemporain.