Il y a cinquante ans, le 7 juin 1967, les soldats israéliens entrent dans la vieille ville de Jérusalem et en chassent les Jordaniens. La Ville sainte, coupée en deux depuis 1949, est réunifiée. Pendant dix ans, on veut croire à la possibilité d'une capitale indivisible administrée par une municipalité pluraliste. Mais la fusion ne s'est pas faite. Le patrimoine sacré n'a cessé d'être instrumentalisé. Dans le tissu urbain comme dans les têtes, la division entre l'Ouest et l'Est ne s'est jamais effacée.

C'est avec tendresse et tristesse que le grand écrivain israélien David Grossman regarde aujourd'hui son pays. Un Etat manichéen, aussi fort à l'extérieur qu'il est fragile à l'intérieur, travaillé par la peur. Ce "rescapé de ce qui reste de la gauche israélienne", comme il se décrit lui-même, continue de croire que le dialogue avec les Palestiniens est la seule solution. Sommaire. David Grossman : "Je n'oublie jamais le miracle que représente la création d'Israël". Un Etat, deux histoires. La nouvelle vie des kibboutz. La grande lassitude des Palestiniens.

A l'heure de "l'intifada des couteaux", l'écrivain arabe israélien Sayed Kashua raconte ses déchirements identitaires et la situation intenable de ses compatriotes.

Alors que les attaques à l'arme blanche ne cessent d'augmenter dans l'Etat hébreu, donnant lieu à une "intifada des couteaux", la tension autour du lieu le plus convoité de la Ville sainte relance le conflit entre Palestiniens et Israéliens.

Malgré la nouvelle vague de violence qui frappe la région, les militants pacifistes israéliens et palestiniens veulent croire coûte que coûte à une sortie du conflit. Quitte à envisager l'impensable : un Etat binational.

″Secretary ″Killinger″″ : l'insulte qui conspua Henry Kissinger, lors de manifestations de colons israéliens en mai 1974, pourrait a priori surprendre. Les origines juives de Kissinger ne devaient-elles pas le conduire à favoriser systématiquement l'Etat hébreu ? Cette thèse est discutée et nuancée, au point d'être infirmée, par l'article d'Antoine Coppolani.

Au Sénat, un colloque sur "les représentations du conflit israélo-palestinien dans les manuels scolaires" a été organisé en novembre 2013. Sandrine Mansour-Mérien est docteure en histoire et chercheuse au Centre de recherches en histoire internationale et atlantique à l'université de Nantes, et auteure d'une étude sur le sujet. Elle présente dans cet article le déséquilibre, dans les manuels scolaires, de la présentation de la situation israélo-palestinienne.