Dans « la Course secrète », son livre confession qui sort le 23 mars 2013, l'Américain Tyler Hamilton raconte le « système Armstrong ». Entretien avec « le Nouvel Observateur ».

Le docteur Jean-Pierre de Mondenard ne hurle pas avec les loups. Interrogé sur l'"affaire Armstrong", ce spécialiste de la question du dopage préfère replacer les choses dans leur contexte et mettre les points sur les i . À ses yeux, plus que Lance Armstrong, c'est l'Union cycliste internationale (UCI) qui doit se retrouver au banc des accusés.

Objet de scandale médiatique, dérive née de l'inceste des sponsors et du spectacle, le dopage est aussi une remise en question de l'éthique sportive...

Plus haut, plus vite, plus loin : peut-on tenter sans cesse de repousser les limites du corps humain ? La question se pose une nouvelle fois alors que s'ouvrent les JO d'hiver à Vancouver. Le point sur les entraînements intensifs, leur médicalisation, l'influence des médecins du sport... auprès de jeunes pleins d'espoir.

C'est l'épreuve de l'ombre des JO, une course secrète qui se joue dans le corps des sportifs. Elle oppose d'un côté, des produits dopants toujours plus discrets, de l'autre, de nouvelles techniques de détection. Et Londres, cet été 2012, sera une nouvelle étape de cette poursuite infernale...

L'espace du cyclisme se caractérise à la fois par la concurrence entre les cyclistes pour l'obtention des meilleurs classements et celle des organisateurs de course et de l'UCI (Union cycliste internationale) pour leur contrôle. Cette double concurrence produit une concentration de la valeur des compétitions, permet à l'UCI de jouer un rôle de régulateur et a pour effet de structurer le travail des cyclistes et leur forme d'emploi, spécialement en termes de précarité. Les coureurs n'exercent ainsi que très peu de contrôle sur les principes de classement mais en subissent les effets.