La thérapie génique destinée à restaurer la force musculaire chez les personnes myopathes progresse peu à peu. Les techniques aujourd'hui en cours de développement risquent, demain, d'être détournées pour transformer les sportifs de haut niveau en athlètes génétiquement modifiés.

A quelques jours des Championnats du Monde, l'athlétisme est à son tour frappé par le dopage. Le président de la Fédération française d'Athlétisme (FFA) condamne et propose.

En fermant la porte du Tour à certains coureurs et managers d'équipes, les organisateurs tentent un début de "purification éthique". Mais les opposants sont riches et puissants, et le combat n'est pas gagné d'avance.

Chaque fois qu'éclate une nouvelle affaire, les premiers rôles sont tenus par les Belges. Didier Pavy a enquêté sur cette mafia des stéroïdes, très liée à celle qui engraisse les boeufs aux hormones.

Ces entretiens permettent d'appréhender l'expérience du dopage comme une dimension du travail et de la carrière mais aussi de la culture des cyclistes de haut niveau.

La Fédération française de Judo a infligé deux ans de suspension dont un an avec sussis, pour dopage à la nandrolone (stéroïde anabolisant), au champion olympique. Qui crie ici son innocence.

1998 aura donc été l'année du grand déballage. De l'affaire Festina en passant par l'enquête sur le football italien, on a pu mesurer l'ampleur du fléau : le dopage est une pratique massive, organisée, quasiment scientifique...

Les organisateurs comme les coureurs riaient jaune, dimanche dernier, à l'arrivée aux Champs-Elysées. Une fête gâchée par l'acharnement des juges ? Ou par la folie des dopeurs et des dopés ?...

Les exploits alpins de Marco Pantani ont certes fait redémarrer la Grande Boucle. Mais l'on ne parle déjà plus de transparence, et l'opération "sang propre" est reportée sine die.

Tout va si vite. L'extase collective du Mondial à peine savourée et le procès en béatification de Jacquet le pur déjà instruit, le Tour de France vire au mauvais polar...

Les nouvelles hormones indétectables suscitent autant d'envies que d'angoisses dans les pelotons. C'est tout le cyclisme, professionnel comme amateur, qui serait en danger de mort.