Alors qu'on redécouvre la francophonie médiatisée par Emmanuel Macron, il convient de prendre la mesure d'enjeux importants, pour notre langue et notre culture d'abord - qui sinon deviendra locale puis disparaîtra - , mais également pour nottre économie et notre statut mondial.

Quelle place réserve-t-on à la langue française dans l'enseignement et dans l'édition à travers le monde ? Etat des lieux aux quatre coins de l'espace francophone, qui réunit près de 175 millions de personnes sur les cinq continents.

Le 26 avril 1945, de Gaulle obtenait que les toutes jeunes Nations unies fassent du français une de leurs langues de travail, avec l'anglais. Cette décision linguistique eut d'importantes conséquences diplomatiques.

Depuis quinze ans, les élections successives du Chinois François Cheng, du Russe Andreï Makine, tous deux naturalisés français, et de l'Algérienne Assia Djebar à l'Académie française valident l'importance patrimoniale des auteurs "non français" écrivant dans notre langue. Forçant, au passage, à ne plus considérer la francophonie comme seul territoire de la littérature française. Or, voilà qu'en ces temps de repli et d'incessants débats sur une "identité nationale" la rentrée livrait plusieurs ouvrages prenant la question à bras-le-corps.

Evolution de la pratique du français à travers le monde à partir de données chiffrées 2015 (taux de francophones parmi la population (%) ; nombre de francophones en millions ; le développement du français à travers : l'enseignement du français comme langue étrangère principale, nombres d'institutions universitaires utilisant la langue française hors France métropolitaine, année de lancement de la chaîne de télévision francophone TV5Monde) et d'une carte.

Dans la Belle Province, 6 millions de francophones cohabitent avec 250 millions d'anglophones. Ils vivent obstinément leur langue, sont profondément attachés à leurs racines, et à une culture résolument tournée vers la France.