Retour sur le film de Rachid Bouchareb et la vision qu'il donne de la guerre d'Algérie.

Anticolonialiste et républicain, Mouloud Feraoun fut exécuté par l'OAS à quelques jours de l'indépendance de l'Algérie.

Pendant la guerre d'Algérie, ils étaient les auxiliaires musulmans de l'armée française. A l'indépendance, en 1962, une minorité a pu gagner la métropole et fut parquée dans des camps. Les autres ont été massacrés en Algérie.

La polémique autour de la torture en Algérie, et en particulier la récente mise en accusation du général Bigeard par une ancienne militante indépendantiste, a rappelé à l'opinion cette réalité peu glorieuse de la guerre menée entre 1954 et 1962.

Politiques et médias ont longtemps minimisé le conflit. Le pouvoir a manié la propagande et la saisie des journaux pour imposer sa vérité. Pourtant, des voix discordantes se sont élevées : qui voulait s'informer le pouvait. Michel Winock, Guy Pervillé, Laurent Martin et Benjamin Stora racontent cette autre guerre, celle de l'information.

L'Algérie est en pleine campagne électorale. Elle doit désigner son nouveau président de la République, dans un contexte de guerre civile d'une rare férocité...

Ils sont la deuxième génération. Leurs parents ont quitté l'Algérie pour les promesses de la France. Déçus et sans illusions, ils traversent à leur tour la Méditerranée. Dans l'autre sens.

L'avion transportant le leader du FLN et ses comparses est détourné vers Alger. Un traquenard savamment orchestré par les autorités françaises. Mais qui anéantit le processus de paix mené en secret.

Les 7 et 9 mai 1945, le IIIe Reich signe par deux fois sa capitulation. Mais dans une France où tous célèbrent la victoire, personne ne remarque que, dans le même temps, l'Algérie commence à se soulever.

Constantin Melnik devient en 1959, à trente-trois ans, l'homme des services secrets à Matignon. Son dernier ouvrage, Un espion dans le siècle - en vérité sa biographie - aurait été rédigé par un de ses amis. Alexandre Chamart l'interroge sur la crise algérienne.

Historien de formation, professeur à la Sorbonne, Pierre Miquel a sagement attendu que soient enfin accessibles les archives militaires pour écrire son dernier livre.