Eclairant un pan totalement méconnu de la guerre d'Algérie, Nicolas Pas propose un premier aperçu sur la perception du conflit aux Pays-Bas, où silence gouvernemental et engagements proalgériens, voire proFLN, se côtoyèrent.

Maurice Audin, adepte de Bourbaki et militant pour l'indépendance de l'Algérie, achevait sa thèse lorsque les parachutistes l'ont arrêté à Alger, en juin 1957.

Encore largement inexplorée, l'histoire des harkis pendant la guerre d'Algérie s'est essentiellement focalisée sur leur devenir après le cessez-le-feu et l'indépendance.

De part et d'autre de la Méditerranée, ce n'est pas la même histoire qu'on enseigne à l'école. Prudence et embarras d'un côté, manichéisme et glorification de l'autre. Les historiens, eux, voudraient en revenir aux faits.

Etudes historiques, documents, témoignages : on n'a jamais autant écrit sur la guerre d'Algérie. Du calvaire des Français musulmans dans les bidonvilles de Nanterre au cauchemar des habitants de la Casbah, de l'usage de la torture à l'engagement des intellectuels, la vérité est enfin connue.

Après des années de combat, il vient d'obtenir que la justice française lui reconnaisse le statut de victime de guerre.

Poursuivi pour complicité d'apologie de crimes de guerre, le général Aussaresses persiste à revendiquer la pratique de la torture pendant la guerre d'Algérie.

Cinquante ans après, "Le Nouvel Observateur" a rencontré acteurs et témoins de l'histoire. Politiques, combattants, officiers ou simples soldats, pieds-noirs, nationalistes algériens, journalistes ou militants, ils racontent. Ce qu'ils ont vu. Ce qu'ils ont vécu. Et leur parole, un demi-siècle après, brûle encre.

Les accusations sur le comportement de certains officiers français, dont le général Schmitt, ancien chef d'état-major des armées, relancent le débat longtemps occulté sur la torture en Algérie.