Focus, en novembre 2015, sur les prix littéraires français traditionnellement décernés à l'automne. La tonalité 2015 est composée par une relative diversité des éditeurs récompensés et la prégnance du contexte politique sur la littérature, à l'instar du prix Goncourt décerné à Mathias Enard pour "Boussole" (Actes Sud) ou le Prix du Roman de l'Académie française pour "2084, la fin du monde" de Boualem Sansal (Gallimard). La littérature française à tonalité autobiographique a été également couronnée.

Alors que la saison des prix bat son plein, « Livres Hebdo » est allé interroger ceux qui, par leurs votes, font trembler deux mois durant éditeurs et écrivains. Les jurés dévoilent les coulisses d'un système longtemps décrié, mais qui a su évoluer.

De Leïla Slimani à Ivan Jablonka, Yasmina Reza et Adélaïde de Clermont-Tonnerre, le palmarès des grands prix d'automne 2016 se révèle très « Madrigalligrasseuil ». Son fort potentiel commercial rappelle aussi que les prix littéraires permettent de soutenir la librairie.

Alexandre Dumas est entré en décembre 2002 au Panthéon. Or, peu de temps auparavant, la France avait connu, à propos de l'attribution du prix Goncourt 2002 au livre de Pascal Quignard "Les Ombres errantes", l'un de ces débats tonitruants et éphémères dont elle a le secret. La question a été posée, une fois de plus, de savoir si la littérature romanesque de ce pays n'était pas moribonde, si elle ne s'épuisant pas dans des textes sophistiqués et inoffensifs.

La course aux prix se prépare dès l'été, mais c'est maintenant que les choses sérieuses commencent. Retour sur les règles élémentaires d'un jeu dont l'édition française et les médias ne se lassent pas.

Superbe exemple d'un usage nouveau des mémoires, le livre que Karl Jacoby a consacré à un massacre d'Apaches, "Des ombres à l'aube", a reçu le grand prix 2014des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois.

Faut-il écrire un roman de guerre pour avoir le Goncourt ? Où vivent les personnages des romans récompensés ? A quelques jours des prix 2015, "L'Obs" a examiné les lauréats des quinze dernières années. Enquête.

On réédite "Les Choses", le premier roman d'un documentaliste au CNRS de 29 ans qui obtint le fameux prix littéraire. Récit d'une consécration.

Alors que les jurys des grands prix littéraires viennent de rendre leur verdict, des dizaines d'autres distinctions, certaines improbables ou farfelues, sont attribuées en France, loin des grand-messes parisiennes.

Chaque année, en juin, se tient la finale nationale du prix des Incorruptibles. Près de 120 000 élèves de la maternelle au collège élisent leur ouvrage préféré.

Certains lauréats du plus grand prix littéraire français, qui sera décerné le 5 novembre 2007, ne s'en sont jamais remis.

Cette fois, le prix ne devrait pas lui échapper, le 8 novembre 2010. Avec ″La Carte et le territoire″, l'enfant terrible de la littérature française, apparemment assagi, a réussi son opération séduction.