Balthus, un des plus grands, des plus énigmatiques peintres de ce siècle est encore méconnu. Mort en février 2001, né le 29 février 1908, cet anniversaire a été confiné au silence par le mépris et la méconnaissance de tableaux nourris de l'hésitation entre le suspens et le passage, l'espace et le temps.

Il y a cent ans naissait Balthazar Klossowski, dit Baltus. La Fondation Pierre Gianadda qui, elle, fête son trentième anniversaire, présente une rétrospective de l'oeuvre controversé de l'artiste qui avait élu domicile en Suisse, où il peignait son célèbre tableau La Montagne.

C'est une étrange, très étrange et fascinante chose que ces entretiens entre le comte Balthasar Klossowski de Rola (né en 1908), mieux connu sous le nom de Balthus, et qui est l'un de nos plus grands peintres vivants, et Sémir Zeki, professeur de neurobiologie à l'University College de Londres.

Historienne de l'art, Camille Viéville commente, de très près, les portraits de Balthus (1908-2001). Elle lit les lettres de Balthus, celles, en particulier, qu'il envoie à Antoinette de Watteville, sa future épouse. Balthus s'affirme avec une certaine arrogance ; il éprouve la passion de la peinture. Avec exigence, avec une inquiétude contrôlée, il peint sans cesse.