Scandaleux en son temps pour ses peintures érotiques, Balthus viviant pourtant un amour unique avec une jeune fille de la bourgeoisie suisse, devenue sa femme. Cette ″Correspondance amoureuse″ en est le précieux récit.

A la faveur des prêts majeurs et d'un discours élaboré, l'exposition Balthus de la fondation Pierre Gianadda à Martigny, en Suisse, donne à voir une création dont l'éparpillement le dispute à la rareté. Rétrospective d'une oeuvre d'introspection

De son vivant, ses peintures de jeunes filles alanguies choquaient. Quatorze ans après sa mort, les galeries se les arrachent. Mais son oeuvre, exposée à la galerie Gagosian, à Paris, n'a rien perdu de sa trouble séduction.

Un ouvrage abondamment illustré et un recueil de souvenirs font revivre l'un des peintres les plus ambigus de son siècle.

Prononcez son nom et la conversation aussitôt s'enflamme. On débat de l'érotisme émanant de ses tableaux d'adolescentes, et on s'emporte. Mais qui était vraiment ce fauteur de trouble accusé d'être Barbe bleue, cet artiste si génial né sous la bonne étoile de Rainer Maria Rilke et lecteur de Tintin ?

Il aurait 100 ans aujourd'hui. Peintre énigmatique, ermite mondain, inoubliable directeur de la Villa Médicis, Balthus perpétue sa légende à la fondation Gianadda en Suisse, où Jean Clair a pu réunir une centaine de toiles et dessins.