Le coscénariste écrit avec son cinéaste pendant de longs mois, bien en amont du tournage. Exploration d'une activité de l'ombre.

Scorsese, Dumont, Cronenberg, Dupieux auront signé les grands films bouffons de 2014. Que nous dit cette résurgence inattendue de la farce et de la satire ?

Pour retracer le tournage franco-japonais de « La Femme de la plaque argentique », le premier hors du Japon pour Kiyoshi Kurosawa, nous avons demandé au chef opérateur, Alexis Kavyrchine, de raconter le tournage et tracer le portrait du cinéaste au travail, et à Pascale Consigny et Sébastien Danos, chefs décorateurs, de commenter les documents préparatoires à la construction de ce daguerréotype hors normes et de l'étrange « exosquelette », tout droit sorti d'un film de Cronenberg, permettant d'immobiliser les modèles pendant les temps de pose.

Où en est-on des caméras ? La révolution numérique, et la raison industrielle qui l'accompagne, n'ont pas bouleversé la manière de faire et voir les images sans aussi changer la forme et le poids des outils, la manière de s'en saisir et de les manipuler. C'est du dedans comme du dehors que les caméras ont été lentement métamorphosées au cours des vingt dernières années, suivant des logiques souvent communes, écrasant l'un sur l'autre les domaines professionnels et amateurs.

Rebecca Zlotowski a tourné "Planetarium", actuellement en montage, avec la toute nouvelle caméra d'Arri, l'Alexa 65, encore jamais utilisée en France. Le film, centré autour des recherches d'un producteur de cinéma des années 30 pour trouver le moyen de filmer des fantômes, était l'occasion idéale d'évoquer les gouffres qui séparent l'image argentique de l'image numérique, et les ponts à trouver pour qui voudrait les relier.

Si le numérique a supplanté en quelques années l'argentique, des cinéastes et des chefs opérateurs continuent d'opter pour la pellicule. Ainsi Todd Haynes et son chef opérateur Ed Lachman ont-ils choisi de filmer "Mildred Pierce" et "Carol" en super 16.

Le réalisateur des "Rues de Pantin" est aussi directeur de production et, à ce titre, partenaire de nombreux cinéastes.

Dès les années 1950, "Positif" se faisait l'avocat du cinéma de genre, alors peu prisé, en arborant en couverture "Bas les masques" de Brooks ou "Du plomb pour l'inspecteur" de Quine et en s'enthousiasmant pour Aldrich et Mann. L'intérêt envers le film criminel ne s'est jamais démenti jusqu'à cet ensemble qui l'embrasse dans sa diversité géographique (États-Unis, France, Italie, Espagne, Allemagne, Inde), tout en se limitant aux films des cinquante dernières années. Sommaire. Le jeu n'est jamais fini, de quelques récents "Sherlock Holmes".

Les découvertes, ce fut le titre de gloire de Pierre Rissient, sourcier sans pareil, qui vient de nous quitter et qui, pendant plus d'un demi-siècle, a su explorer le passé et annoncer le futur en toute lucidité. Nous avons des liens étroits avec lui, compagnons de route dans la même défense d'auteurs encore inconnus. Bertrand Tavernier était le mieux à même de lui rendre hommage dans ce numéro.