Le laboratoire de physique des particules du CERN fêtera cette année son cinquantenaire. Son nouveau directeur général va devoir gérer la fin de réalisation du projet LHC, le grand accélérateur de protons et préparer le futur du laboratoire. Son expérience le fait aussi réagir aux atermoiements concernant le site d'Iter comme aux menaces pesant sur la recherche fondamentale.

Depuis l'Antiquité l'homme s'est efforcé, pour comprendre les lois de la nature, de considérer la matière comme composée d'un nombre réduit de constituants et de trouver les règles selon lesquelles ils interagissent les uns avec les autres.

Le neutrino a-t-il une masse ? La question fait souffler un vent de gigantisme dans les expériences de physique.

Pourquoi la matière existe-t-elle ? Et son contraire, l'antimatière ? Pour comprendre ce mystère qui remonte au big-bang, les chercheurs du Cern, en Suisse, ont mis en service une unité de fabrication d'antiatomes d'hydrogène.

Il est possible de créer dans un fluide des « trous noirs acoustiques ». Ils émettraient eux aussi un analogue du rayonnement de Hawking, ce faible flux de particules qui émane des trous noirs.

En utilisant des supercalculateurs parmi les plus puissants au monde, des physiciens ont expliqué la différence de masse du proton et du neutron à partir du modèle standard de la physique des particules.

L'expérience IceCube détecte des neutrinos de très haute énergie qui traversent la glace de l'Antarctique. Deux équipes ont partiellement déterminé les « saveurs » de ces particules, un indice pour comprendre leur origine cosmique.

Les théories supersymétriques promettent une meilleure compréhension du monde des particules élémentaires. Mais aucun indice de supersymétrie n'est apparu dans les expériences récentes réalisées au CERN. Cette idée séduisante risque-t-elle d'être abandonnée ?

Constituants fondamentaux de la matière, les quarks s'assemblent en duos ou en trios pour former les protons, les neutrons et d'autres particules instables. Or les collisions à haute énergie du LHC, au Cern, ont récemment produit des assemblages de quatre ou cinq quarks : des particules jusque-là inconnues !

Faire de la physique des particules en amateur ? C'est en partie possible. Les équipes du grand laboratoire européen proposent aux volontaires de leur prêter main-forte, avec leur ordinateur ou avec leurs yeux.

Le CERN est le plus grand laboratoire de physique des particules au monde. Vous y trouverez entre autres un collisionneur de particules de 27 km de circonférence, quelques milliers de scientifiques originaires de 80 pays, des expériences visant à décrypter les secrets les plus intimes de la matière (la traque au boson de Higgs, la création d'antimatière)... et des artistes.