Le phénomène de mondialisation (des échanges, des valeurs, etc.) n'est pas récent, mais la référence au terme même s'est fortement développée ces 15 dernières années, avec des connotations plus ou moins positives selon les pays et les commentateurs.

C'est le paradoxe de l'association antimondialisation : le mouvement de masse qu'elle a créé est novateur mais l'antiaméricanisme qu'elle professe est d'un autre âge.

Pour leur second rendez-vous, les antimondialistes se trouvent à l'heure du choix.

Paul, le syndicaliste américain, Jelena, la militante croate, et Dunja, Nadine, la diplômée d'Oxford, Olivier, le conseiller du ministre belge, voudraient agréger leurs luttes. Elles se juxtaposent...

Quand un prix Nobel d'économie s'insurge, il faut l'écouter !

Le capitalisme doit être équitable, reglementé et moral. Sur ces trois points, les excès de ces dernières années montrent que le système a échoué.

L'hyperlibéralisme américain, relayé par le FMI et la Banque mondiale, fait des ravages dans les pays en développement.

Trois jours de communion avec un José Bové triomphant, qui s'est forgé l'idée d'un monde dans lequel les pouvoirs sont des ennemis, les gouvernements des leurres, les élections "un outil parmi d'autres". Et les partis politiques ? Quels partis ?

L'un n'ira pas à Cancun -son juge le lui a interdit. L'autre y représentera l'Europe au sommet de l'Organisation mondiale du Commerce. L'un est devenu l'icône de ceux qui veulent croire qu'"un autre monde est possible". L'autre a été conspué au Larzac. L'un conteste en bloc la "marchandisation" de la planète. L'autre, réformiste assumé, s'emploie jour après jour à humaniser les règles du jeu de la globalisation.

Auteur d'un essai décapant, "La Mondialisation et ses ennemis", Daniel Cohen passe au crible avec l'ancien ministre des Finances les idées fausses sur la question.

En marge du Forum économique de Davos et du Forum social de Porto Alegre, le plus humaniste des économistes publie "La Démocratie des autres".