Il a défendu l'idée de "citoyen du monde", l'égale dignité des êtres humains, quelle que soit leur condition, et il. aurait prôné la sobriété écologique: Emmanuel Kant, né il y a trois cents ans, a tout pour inspirer le camp progressiste.

Depuis plus de quatre-vingts ans, il fait partie de l'héritage de la gauche. A l'heure où un Nouveau Front populaire se met en ordre de bataille, retour sur la naissance et les acquis de la grande coalition d'avant-guerre. L'article se conclut par l'interview de Milo Lévy-Bruhl qui déclare : "Voici pourquoi Jean-Luc Mélenchon dévalorise Léon Blum".

Les libertés font descendre les manifestants dans la rue et s'écharper les politiques ? La philosophe Monique Canto Sperber explique ce que nous risquons à ne pas suffisamment les défendre.

De Donald Trump aux Brics, c’est le sentiment d’être exclu qui guide beaucoup de politiques.

Quoi qu'en dise la doxa libérale, la propriété n'a rien d'un droit naturel. Elle a d'ailleurs connu au cours de l'histoire des formes multiples avant que la bourgeoisie révolutionnaire ne la consacre en 1789 comme un droit "inviolable et sacré". La propriété marchande, aujourd'hui au coeur du système capitaliste, engendre des désastres écologiques : artificialisation des sols, coupes rases de forêts, extraction minière... Car en conférant le droit de disposer des choses (abusus, en latin), elle s'apparente souvent à un droit de détruire.

La traversée dans l’histoire de l’islam politique que propose le livre d’Anoush Ganjipour livre un éclairage saisissant sur notre présent. L’approche philosophique qu’il adopte lui permet en effet de réinterpréter à nouveaux frais les grandes scansions de cette histoire, depuis l’islam des origines jusqu’à ses transformations politiques au XXe et au XXIe siècles, à travers notamment la révolution iranienne et la formation de l’État islamique.

Chercher à définir ce qui, dans une oeuvre littéraire, relève d’une démarche progressiste est devenu rare. Aujourd’hui, ce label est souvent attribué en fonction du sujet traité. Georg Lukács avait ouvert jadis des pistes autrement plus stimulantes.

Parmi les monstres iconiques dont le cinéma populaire est friand, Godzilla tient une place à part. Révélé au Japon juste après la Seconde Guerre mondiale, récupéré par Hollywood au temps des 'blockbusters' testostéronés, Godzilla est bien plus qu'un dinosaure pataud et braillard qui écrase tout sur son passage. Quoi de plus allégorique, en effet, qu'un monstre à l'essence presque divine dont la raison d'être semble réduite à la destruction gratuite et aveugle de toute civilisation humaine ? Quel plus beau sujet métaphysique, à l'heure du risque nucléaire ou du péril climatique ?

La sociologue a dirigé une anthologie abolitionniste de la police, "1 312 raisons d’abolir la police" (Lux Éditeur). Elle revient sur ce courant politique qu’est l’abolitionnisme pénal, de la police aux prisons en passant par les tribunaux, et interroge ses perspectives et ses limites.

Ils se sont croisés et ça ne s'est pas bien passé... "Le Nouvel Obs" revient sur des rencontres qui ont tourné au duel oratoire. En 1954, une violente controverse oppose l'ethnologue à l'écrivain. En jeu : le "relativisme culturel" qui remet en question la hiérarchie des civilisations. La polémique va s'éteindre, couver pendant vingt ans, puis resurgir.

Sous des formes diverses, la pandémie a restreint partout nos libertés individuelles. Celles-ci se voient aussi érodées par des soucis de cohésion sociale, de sécurité, et par des technologies de surveillance de plus en plus intrusives. Comment alors éviter que notre modèle politique ne verse dans cet « illibéralisme » prôné par certains ?