Sémioticienne, psychanalyste, romancière, spécialiste des états limites de la langue, Julia Kristeva nous éblouit par son génie protéiforme. Elle consent à livrer et à analyser ici les méandres de son parcours, de la culture communiste bulgare à l’aventure de "Tel quel", de son arrivée à Paris dans les années 1960 et de sa rencontre avec Lacan à sa propre analyse, de son intérêt passionné pour les nouvelles maladies de l’âme aux ultimes bouleversements – à la fois éthiques et politiques – qui brouillent les repères ancestraux de nos sociétés. Témoin attentif de notre temps, elle ne cesse, d’un regard aigu et enjoué, d’interroger la figure de l’Étranger, de l’Autre. En aucun cas nostalgique d’un discours religieux passéiste, elle propose une autre morale, à la fois joyeuse et sans illusion, qui invite chacun à entreprendre son propre parcours et à découvrir sa singularité.

Dans ces entretiens, Etiemble évoque son enfance, ses rencontres avec les livres, son amour pour sa femme, l'approche de la mort. Il réaffirme avec force son refus des vanités et des compromis.

Ces entretiens entre J. Ristat et F. Crémieux sont nés de la volonté de J. Ristat, qui fut un proche d'Aragon durant les douze dernières années de sa vie, d'apporter son témoignage face aux récits qu'il a pu lire sur la fin de la vie de l'écrivain, les jugeant mensongers et même haineux.

Extr. : «Dans les années trente, Raymond Queneau a conçu le projet d’une anthologie des fous littéraires français du XIXème siècle, qu’il avait repérés à la Bibliothèque Nationale; mais, tel quel, son manuscrit, comprenant des extraits, biographies, bibliographies et parfois quelques commentaires, quand il y avait lieu, n’a pas été édité. Le texte comptait plusieurs centaines de pages in-8° dactylographiées. J’en ai une copie, et il en existe une au Centre de Documentation Raymond Queneau, à Verviers. Pour ne pas perdre complètement le fruit de plusieurs années de travail – en ce temps-là, il n’était pas question de photocopies, et Queneau retranscrivait à la main de longs passages –, il a utilisé une partie de ces notes dans un roman: Les Enfants du Limon. Calvino, je crois, a dit que Raymond Queneau était un explorateur d’univers imaginaires. Le côté exorbitant et ahurissant de certains fous l’amenait à se demander comment il était possible de penser comme ça? Comment, dans un monde prétendument rationnel, toutes ces excroissances, ces exubérances avaient-elles pu naître dans des cerveaux humains. Il dit quelque part que les fous littéraires sont la honte de la science, du moins la science officielle de l’époque.»

Précédée d'une analyse des thèmes austériens, cette série d'entretiens avec l'écrivain chez lui, en octobre 1995 et en mai 1996, répond à des questions sur son oeuvre et évoque son parcours biographique. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 11, 2004)

Ce livre est la transcription d'un entretien, très libre, dé Pierre Desproges avec Yves Riou et Philippe Pouchain en décembre 1986.