K. S. Karol, qui a vécu dans l'URSS en guerre, évoque les heures tragiques et héroïques où, pour les masses soviétiques, la barberie du régime était pour un temps mise entre parenthèses.

S'intéressant au cas Alexandre Avdeenki, Michel Niqueux traque ce qui relève du mythe et de la réalité dans le parcours d'un auteur soviétique à l'époque de Staline.

Dresser un bilan sans concessions de la Chine sous Mao : tel est l'objet de cette réflexion approfondie. La manière dont le modèle stalinien d'industrialisation et l'idéologie marxiste ont pesé sur la stratégie de développement mise en oeuvre entre 1949 et 1976 est scrutée, tout en complexité et en nuances.

Ce dossier reflète le renouveau des études sur la Grande Terreur de 1937-1938, apogée de la violence stalinienne. Les analyses sont fondées sur de nouvelles archives donnant à voir la complexité de cette violence extrême. Celle-ci frappa les élites dirigeantes, mais aussi les citoyens ordinaires qui constituèrent la grande masse des victimes.

A partir de 1945, Staline a déclaré la guerre de propagande au monde extérieur pour couper toutes relations avec l'URSS. Cette campagne unit la terreur propagandiste et la terreur physique. Des articles de journaux ont provoqué assassinats et déportations. Ce furent surtout les milieux de la science et de la culture qui furent visés. Le mot d'ordre de cette campagne fut la lutte contre le cosmopolitisme. Cette lutte s'appuya sur le chauvinisme de la Grande Russie, l'antisémitisme et toutes sortes de xénophobies.

A la fin des années 1980, la libéralisation du régime soviétique permit la publication de plusieurs romans et nouvelles consacrés à la période stalinienne, comme par exemple ″Les Enfants de l'Arbat″ d'Anatoli Rybakov.

Comment Staline est-il vu aujourd'hui en Russie ? Si sa réhabilitation au nom de la grandeur héroïque témoigne de l'emprise du nationalisme dans la vie politique, le discours officiel reste divisé et insiste aussi sur la terreur totalitaire.

En juin 1956, le "New York Times" publiait pour la première fois en Occident le fameux rapport Khrouchtchev sur les crimes du stalinisme. Le choc fut considérable.