Une dose d'intelligence artificielle dans nos débats citoyens pourrait faciliter la prise des décisions. Un progrès... à condition que ces outils ne soient pas accaparés par des intérêts privés

L’efficacité spectaculaire que l’intelligence artificielle (IA) a acquise en fait un enjeu majeur pour la société, qu’elle transformera rapidement. Mais il reste difficile de prédire la profondeur et la vitesse des bouleversements à venir : si l’ambition des experts a évolué en matière de technologie et de stratégie, le monde politique doit s’en emparer avec détermination. La sagesse est d’observer et de favoriser les expérimentations, de former les jeunes et de familiariser l’ensemble de la population avec les nouveaux enjeux.

A la vitesse à laquelle vont les progrès en intelligence artificielle, ce ne sont pas des humains mais des machines qui s'en iront coloniser les étoiles. Mais à quoi ressemblerait une sonde interstellaire "intelligente"?

Le développement du numérique dans l'entreprise permet d'améliorer et d'optimiser les processus métier. Le RPA, automatisation robotique des processus, est par exemple conçu autour de logiciels capables de manipuler de grandes quantités de données et d'effectuer des tâches en rapport avec elles à la place des humains, et ce de manière rapide et automatisée. Gestion des factures, des documents, voire même de la relation client peuvent ainsi être optimisées. L'IPA s'inscrit dans la même veine, avec un ajout significatif d'intelligence artificielle.

La revue "Futuribles" a consacré une large place à la compréhension du cerveau humain au cours de l’année 2019, au travers d’une série en trois volets (parus dans les numéros 428, 431 et 433), avec souvent en toile de fond la question de savoir si un jour la machine dépassera l’homme du point de vue de sa capacité à raisonner.

Nul doute que les ordinateurs deviendront de plus en plus "intelligents". Mais la question de la subjectivité et du sentiment d'exister est autrement plus débattue.

Le marché français des solutions de gestion des processus documentaires est évalué à plus de 2,4 milliards d'euros en 2019. Un montant en hausse, qui devrait continuer sur cette voie en 2020. Il profite notamment de l'arrivée de l'intelligence artificielle au sein de ses logiciels. Celle-ci est en train de s'imposer comme un incontournable afin de gagner en efficacité dans la recherche d'information, surtout que les quantités de données concernées sont de plus en plus grandes.

Le 11 octobre 2019, les Nations unies ont publié un rapport sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, destiné à l’Assemblée générale de l’organisation, qui prend ses distances vis-à-vis du numérique. Le rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Philip Alston, y a en effet dénoncé les dangers que la diffusion des technologies de l’information, et tout particulièrement l’intelligence artificielle, représentaient dans la gestion de l’aide sociale publique à l’échelle de la planète. Détails. Pas de chiffres.

Nos smartphones peuvent reconnaître facilement notre visage, mais leurs capacités ne sont pas en réalité si impressionnantes. Le cerveau humain reste plus performant ! Que se cache-t-il derrière un visage ? Comment arrivons-nous à identifier en quelques secondes quelqu’un que nous n’avions pas vu depuis des années ? "Cosinus" décrypte ce phénomène complexe.

Les derniers logiciels d'analyse faciale prétendent déterminer si vous mentez ou dites la vérité, par exemple lorsque vous passerez une frontière à l'aéroport. Avec quelle fiabilité ?

Après le délégué à la protection des données (DPO), les entreprises vont peut-être devoir se doter d'un digital ethics officer (DEO). Ce nouveau poste apparaît en 2020 suite au déploiement croissant de l'intelligence artificielle dans les organisations. Le DEO doit s'assurer que l'utilisation de l'IA s'inscrit dans un cadre légal et éthique. Il regarde également si l'organisation respecte la "soft law", ces lois qui réinterprètent les textes actuels pour les adapter à la société numérique. Le DEO exerce donc dans plusieurs domaines, allant du droit en management en passant par l'informatique.