Mal élu en 2019, le chef de l'État est déjà donné gagnant du scrutin présidentiel du 7 septembre 2024 dès lors qu'il bénéficie du soutien de l'armée, des partis politiques, des confréries religieuses ou de la famille révolutionnaire. Mais si la réélection paraît acquise, les challenges pour le prochain quinquennat s'annoncent gigantesques.

En pleine crispation diplomatique, le régime algérien franchit une étape en s'en prenant à deux grandes voix de la dissidence à la double nationalité, Kamel Daoud et Boualem Sansal. L'article est complété par l'interview de Jean-Louis Levet qui déclare : « Le pouvoir algérien est en voie de poutinisation accélérée » et une tribune d'Anne Rosencher intitulé "De Boualem Sansal à Kamel Daoud : le courage du « non »".

L'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal s'ajoute à une succession de secousses entre les deux pays.

L'arrestation et la détention du romancier franco-algérien Boualem Sansal et les réactions virulentes d'Alger à l'annonce du prix Goncourt décerné à Kamel Daoud visent autant ces intellectuels que la France. Une escalade que les autorités françaises n'arrivent pas à enrayer.

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, juge inadmissible la façon "de plus en plus agressive" dont le régime algérien traite notre pays. Sommaire. Bruno Retailleau : "Rien ne donne à l'Algérie le droit d'offenser la France". Six mois de coups tordus. Mehdi Gezzar, l'agent d'influence. Le pouvoir algérien, une "boîte noire".

Connu pour ses combats contre l'islamisme et la dictature, l'écrivain franco-algérien est emprisonné en Algérie depuis le 16 novembre 2024. Il risque la perpétuité. Sommaire. Boualem Sansal, l'otage Des Prix Nobel de littérature se mobilisent. Boualem Sansal, le porte-drapeau, par J. M. G. Le Clézio. Des dessins pour Sansal. Pourquoi l'Algérie déteste tant ses écrivains ?, par Kamel Daoud. Au coeur des tensions Alger-Rabat-Paris. La faillite d'une gauche. On n'arrête pas Sansal, la tribune de Bernard-Henri Lévy.

Nous comprenons mal l'Algérie car nous la connaissons mal. Nous ne parlons pas sa langue. Nous ignorons des pans entiers de son histoire - Michel Pierre évoque dans le numéro la régence d'Alger (1516-1830), une période qui ne se réduit pas à des aventures de pirates, comme on a voulu nous le faire croire. Les autorités algériennes ont construit un roman national qui repose sur des mythes et des gestes héroïques ; les sombres épisodes sont passés sous silence.

Gardienne des institutions et du pouvoir depuis l’indépendance, l’Armée nationale et populaire (ANP) a su défendre le statu quo malgré la grande mobilisation populaire de 2019. Après un éphémère printemps qui aurait pu déboucher sur une transition démocratique, l’heure est à la répression ciblée et au muselage des opposants. Mais les problèmes structurels, notamment économiques, demeurent.

L'ex-ambassadeur publie "France-Algérie, le double aveuglement" (éditions de l'Observatoire). Pour "Marianne", le diplomate, lui-même cible d'Alger, parle sans détour de la position française à l'égard du régime d'Abdelmadjid Tebboune.