Où sont passés les corps des soldats tués lors de la dernière bataille de Napoléon ? À en croire des archéologues, ils auraient fini dans la tasse de thé du duc de Wellington.

L’essor de l’archéologie préventive a favorisé le développement d’une archéologie des conflits modernes et contemporains. Des premières campagnes du jeune général Bonaparte à celles menées sous l’Empire, les guerres napoléoniennes ont bénéficié, dans le contexte des bicentenaires, de fouilles d’envergure – tant en France qu’à l’étranger, avec de nouveaux enjeux scientifiques. Ces découvertes inédites viennent enrichir un corpus d’une cinquantaine de sites enfin constitué ; ce dossier d’"Archéologia" vous en dévoile toute la richesse. Sommaire. Les sites napoléoniens.

Si l'archéologie de la Seconde Guerre mondiale existe depuis les années 1980 dans la recherche anglo-saxonne, les vestiges de ce conflit n'ont été inclus dans le patrimoine national français qu'en 2013. Depuis, de multiples opérations d'archéologie préventive ont été prescrites par l'État, permettant de dégager trois grandes catégories de sites et de vestiges archéologiques pour cette époque.

Chaussés de "calligae" (sandales cloutées), sur un parcours de 145 km essentiellement sur les terres du Morvan, huit passionnés d'histoire antique ont revêtu la tenue du légionnaire romain. La cinquième édition de la Marche romaine de l'association « Légion VIII Augusta » a pour objectif de comprendre l'épreuve physique qu'accomplissaient les légionnaires d'une armée qui a conquis tout le bassin méditerranéen.

En 2022, une fouille préventive a été menée par le bureau Hadès, préalablement à l’aménagement d’un écoquartier sur la friche ferroviaire de Bongraine à Aytré, près de La Rochelle. L’opération, effectuée sur environ 7 ha, a dévoilé de nombreuses traces datées de la Préhistoire récente jusqu’à l’Antiquité, ainsi que des occupations du siècle dernier. L’étude de ces vestiges récents a ainsi incidemment mis en exergue et rappelé la présence d’un fort contingent de l’armée américaine à La Rochelle durant la Première Guerre mondiale.

Longtemps coincés entre le Paléolithique des hommes des cavernes et les débuts de l’Antiquité, les quinze siècles de l’Age du bronze en Europe trouvent aujourd’hui leurs historiens. Les découvertes archéologiques nous font entrer dans le quotidien des hommes de cette époque.