« Imaginez que les habitants de l'Union soviétique n'aient jamais entendu parler du communisme. C'est plus ou moins ce qui nous arrive aujourd'hui. Pour la plupart d'entre nous, l'idéologie dominante de notre époque n'a pas de nom. Le néolibéralisme. Savez-vous ce que c'est ? Son anonymat est à la fois un symptôme et une cause de son pouvoir. Il a causé ou contribué à causer la plupart des crises auxquelles nous sommes aujourd'hui confrontés – notamment la montée des démagogues des temps modernes, comme Donald Trump, et nos désastres environnementaux. Le néolibéralisme est devenu si omniprésent que nous ne le reconnaissons même plus comme une idéologie. Nous le considérons comme une sorte de "loi naturelle", un fait immuable, une réalité non négociable. Quel plus grand pouvoir que celui d'opérer de façon anonyme ? Pourtant, le néolibéralisme n'est ni inévitable ni immuable. »

Comment la benjamine de la famille Le  Pen a-t-elle pu entrer en rivalité avec son père et devenir «  l une des personnalités les plus influentes du monde  », selon le magazine américain Time  ? Comment s affranchir de son patronyme et ériger son propre prénom en slogan de ralliement pour des millions d électeurs  ? Comment Marine Le  Pen a-t-elle organisé la «  dédiabolisation  » d un parti d extrême droite  ?Joseph Agostini, psychanalyste, questionne le parcours de la femme politique à la lumière de concepts clés, en l éclairant avec les outils freudiens et lacaniens. Se dessine progressivement le portrait d une personnalité complexe, en proie au doute et à la détermination, intransigeante, qui tente de concilier une éthique forgée dans «  la passion du père  » à une démagogie nécessaire à la poursuite de sa carrière.

Elevée dans l'islam, l'auteure relate sa conversion au catholicisme puis son baptême et ses voeux en religion. En 1999, sa vie bascule lorsque les médecins lui diagnostiquent une sténose à l'oesophage et lui annoncent qu'il lui reste trois mois à vivre. Un prêtre lui donne la communion et elle parvient à avaler l'hostie.

Recueil des principaux écrits de P. Faure, prêtre jésuite et enseignant, initiateur d'un enseignement à la fois personnalisé et communautaire. Mêlant articles et conférences, l'ouvrage expose les moyens didactiques de cette pédagogie.

À l heure où l avenir du monde et le devenir du christianisme nous interrogent, le métropolite Emmanuel témoigne, ici, du message de liberté de l Église orthodoxe. Méditant son engagement au service de l Évangile, il retrace la vision et l action du patriarche oecuménique Bartholomée Ier. Il relate les missions qu il a accomplies en son nom au sein des dialogues oecuméniques et interreligieux, lors du Grand Concile de Crète, pour l indépendance ecclésiale de l Ukraine mais aussi auprès de l Union européenne et autres institutions internationales. Il éclaire, de l intérieur, les grandes crises actuelles. Religieuses, dont le sort des chrétiens d Orient ou la dérive du patriarcat de Moscou. Planétaires, dont l inflation des conflits et la destruction de l environnement. Tout en racontant la foi de son enfance, son apprentissage de la théologie à Paris et à Boston, son épiscopat en France, ses pèlerinages au Mont-Athos et sa vie désormais à Istanbul. À la fois essai de spiritualité et document d actualité, ce livre montre comment, avec humilité, l orthodoxie entend défendre l humanité sur tous les fronts où elle est menacée. Il constitue, en nos temps troublés, un authentique traité d espérance. Né en Crète en 1958, tour à tour directeur du bureau de l Église orthodoxe auprès de l Union européenne, vicaire épiscopal en Belgique, métropolite de France, président de l Assemblée des évêques orthodoxes de France et de la Conférence des Églises européennes, Emmanuel (Adamakis) a été élu à l unanimité en 2021, sur la proposition de Sa Toute Sainteté Bartholomée Ier, par le Saint-Synode du patriarcat oecuménique de Constantinople, métropolite du siège majeur de Chalcédoine. Il est le co-auteur, avec le cardinal Kurt Koch, de L Esprit de Jérusalem paru au Cerf.

Une exploration de la richesse graphique de la vie nocturne belge depuis les années 1970. Accompagnant le développement des clubs, des lieux éphémères et des festivals de musiques électroniques, la création d'affiches et de tracts témoigne de cette culture populaire et de sa variété.

Endoctrinée par la secte de Raël depuis ses 4 ans, l'auteure dévoile son parcours ainsi que les méthodes mises en place par le gourou pour l'empêcher de s'échapper : violences sexuelles, désappropriation de son corps, perte identitaire ou encore abus en tous genres. Devenue l'esclave sexuelle attitrée de Raël, elle parvient à s'échapper à l'âge de 25 ans. Elle évoque sa reconstruction.

La mondialisation des terrorismes. À la fin des années 60, la jeunesse étudiante du monde entier est descendue dans la rue, révoltée par une Société injuste et rétrograde. Le Japon ne fait pas exception et se voit paralysé pendant des mois par de très jeunes gens habités par l'idée d'une révolution marxiste. Mis en échec par un gouvernement inflexible, les plus radicaux se lancent alors dans une vague d'attentats meurtriers, portés par une spirale fanatique qui les emportera presque tous. Presque, car ce n'est pas au Japon que leurs actions marqueront le plus les esprits mais au Moyen-Orient, au soutien de la cause palestinienne. Et le plus meurtrier d'entre eux sera le fait d'un jeune homme sans éclat, sans vision, sans destin. Son nom : Kozo Okamoto.Le scénariste Frédéric Maffre livre ici un récit historique étonnant, intrigant et précis, retraçant le parcours de l'Armée rouge japonaise, équivalent des Brigades rouges italiennes ou d'Action directe en France. Surtout, il nous raconte comment cet acteur du terrorisme international de 1971 au début des années 2000 a introduit dans la lutte idéologique la pratique de l'attentat-suicide. Le trait nerveux de François Ruiz nous plonge au cœur de l'action de ce maelstrom meurtrier.

Analyse des évolutions et transformations des archives entre 1990 et 2020, à travers une diversité de points de vue. Les contributeurs abordent notamment la question dans ses aspects juridiques, et accordent une attention particulière au numérique ainsi qu'à la dimension internationale.

Reprenant la route suivie par la première croisade en 1096, J.-C. Guillebaud publie, en l'étoffant, une chronique journalière parue dans Le Monde. Comparant sans cesse le 11e et le 20e siècle, l'auteur retrouve des traces de cette extraordinaire épopée dans les pierres et décèle une mémoire collective sous-jacente à certaines tensions actuelles. Intéressant récit, dans un style enlevé, d'un grand reporter ayant l'intelligence des rapports entre les peuples, dans le temps et dans l'espace.