Entre découragement du présent et reconquête de l'avenir, cet essai philosophique montre en quoi il n'y a pas de courage politique sans courage moral et démontre comment un retour à l'exemplarité politique est non seulement possible, mais urgent.

Un essai philosophique sur les enjeux moraux qui poussent les êtres humains à bâtir des maisons et à y accumuler des objets disparates dans le but de vivre mieux.

Toute personne s'exprime à partir d'un point de vue mais rien ne l'oblige à s'y limiter. La recherche de ce qui sous-tend nos points de vue convoque l'écoute, de nous-mêmes et des autres. Or cette part du langage est maltraitée dans nos vies quotidiennes et n'intéresse guère le monde savant. Si bien que l'écoute est cantonnée à l'éthique ou au soin, très en deçà de l'idée qu'elle est une condition du langage et fait partie de l'acte de penser. Cette idée n'est pas nouvelle mais nous peinons à lui faire une place dans le champ théorique. L'autrice s'engage dans cette voie.

L'école de la rue de la Brèche-aux-Loups, l'asile d'Armentières, les adolescents placés sous main de justice à Lille, le réseau de La Grande Cordée, les autistes des aires de séjour des Cévennes : durant plus de soixante ans, Deligny a construit un travail autour de l'enfance en marge. Un travail qui lie de manière indissociable théorie et pratique, occasions et tentatives, écriture et cinéma. Non pas tant pour aider ces enfants à rentrer dans le rang ou à s'adapter, mais pour construire avec eux des conditions d'existence différentes, en dehors ou en travers des institutions. Son chemin croise la philosophie avec insistance : parce qu'il lit les philosophes, discute leurs thèses, parfois dialogue directement avec eux ; parce que les philosophes, de plus en plus, se découvrent interrogés par cet itinéraire, ces écrits, ces détours. Par une pensée à la fois de l'immuable et de la circonstance ; par un regard qui s'avère – en un sens inusuel – profondément et autrement politique.

L'écrivain et philosophe développe une lecture de la filiation et de la maternité explorant les interactions et les sentiments qui lient un individu à sa mère, de la naissance à la mort en passant par le grand âge.

Constatant l'invisibilisation des femmes philosophes à travers l'histoire et, avec elle, d'une cohorte de penseurs issus de minorités, l'autrice dévoile ce que cache cette mise à l'écart systématique.

Deux dialogues dans lesquels le sociologue et philosophe évoque la guerre, mais aussi l'amour, la mort, la vieillesse et l'avenir.