La Macronie tente par tous les moyens d’éviter une cohabitation de combat avec le RN, espérant rallier les bonnes volontés fréquentables de gauche et de droite.

Le président n'est plus soutenu par une majorité, même relative, de députés. Il lui faut éviter le blocage des institutions, qui pourrait se retourner contre lui. Sommaire. Maintenant que tout le monde se déteste, il n'y a qu'un seul chemin. Enrico Letta : "C'est la dernière tentative pour faire survivre la Ve République". Christophe Guilluy : "La conversation médiatique actuelle, c'est le salon parisien du XIXe siècle". Ingrid Levavasseur : "Il faut réconcilier l'ouvrier et le cadre supérieur". Gaspard Koenig : "Ces élections ont été celles du grand déni".

Près de cinq mois après sa nomination, la Première ministre affronte sa grande épreuve politique. Cette technicienne venue de la gauche s'apprête à rogner les droits des demandeurs d'emploi, à reporter l'âge de la retraite, et prétend accélérer la transition énergétique. Mais qui est-elle vraiment ? Enquête sur une femme secrète et résiliente. L'enquête se conclut par l'article intitulé "Une histoire secrète".

Qui va gouverner le pays ? Plus de deux semaines après les législatives, l’incertitude demeure… Dans ce numéro – le dernier avant notre série d’été consacrée à trois sagas de la pop culture –, le "1" revient sur le grand flou qui entoure la direction de la France, fracturée en trois blocs quasi égaux, alors qu’à quelques jours des JO l’enjeu est déjà de montrer le pays sous son meilleur jour. Sommaire. Trêve de plaisanterie, éditorial. La France en pilote automatique, on essaie ? "La voie parlementaire, une culture de la patience et du compromis", entretien avec Dominique Rousseau.

C’est un séisme politique et institutionnel. Les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet ont accouché d’une Assemblée divisée en trois blocs, faisant entrer la France dans une période d’instabilité. Comme ailleurs en Europe, il va falloir apprendre l’art des majorités de projets et des coalitions, souligne la presse étrangère. Interpellée par la victoire surprise du Nouveau Front populaire et prenant acte de la fin du macronisme, elle souligne l’urgence de répondre aux attentes des Français. Car la défaite du Rassemblement national n’est peut-être que provisoire. Sommaire.

Au lendemain d’une dissolution chaotique, la presse internationale se perd en conjectures sur les motivations du président français. Un journaliste de “Politico” qui a eu accès à son cercle proche décrit un solitaire, éternel étudiant en théâtre à la recherche de son personnage.

Pour l'ancien Premier ministre qui rêve d'Elysée, la dissolution change les rapports de force. Il a choisi de ne pas aller à l'Assemblée, mais y surveille ses rivaux, de Le Maire à Darmanin. Confidences des intéressés.

Ils s'imaginaient passer la nuit à tenter de se réconforter face au triomphe annoncé de l'extrême droite. Finalement, le soir du 7 juillet 2024 aura été celui du soulagement et d'une victoire d'autant plus savoureuse qu'elle semblait hors d'atteinte. Partout en France, ils racontent. Le reportage se conclut par les analyses de Vincent Martiny et d'Anne Muxel intitulées "Macron se comporte en forceur démocratique" et "Un vrai sursaut civique chez les jeunes".

C'est ce que l'on appelle une "swing circo", en référence aux fameux 'swing States' américains : aux législatives de 2022, l'écart entre la candidate LFI et le candidat RN dans la 4e circonscription de la Sarthe avait été de moins de 100 voix. Cette année, sur fond de France qui vacille, de macronie qui s'effondre, d'union de la gauche à marche forcée, et alors que le RN y avait parachuté Marie-Caroline Le Pen, le match s'annonçait plus serré encore. On y était, pour les deux tours. Récit.

Peu de gens ont autant cru en Emmanuel Macron que Sacha Houlié, fidèle parmi les fidèles depuis 2015. Neuf ans, quelques renoncements et beaucoup de couleuvres avalées plus tard, le jeune député de la Vienne, tout juste réélu sous l'étiquette Renaissance, a fini par lâcher - lui aussi - le président après avoir tout simplement cessé d'y croire. Voici le récit de sa dernière campagne.