Pendant deux ans, un trentenaire sans emploi a joué les factotums pour un réseau criminel du Havre. La spécialité de l'organisation ? Les sorties de drogue du port normand, principale porte d'entrée de la poudre blanche en France. Devant les policiers, il a décidé de tout raconter.

A chaque vol Cayenne-Paris, elles sont une dizaine. Jeunes, inconscientes du danger, des « mules » décollent pour la métropole le ventre bourré de capsules de cocaïne. Si l'une d'elles cède, le risque est mortel. Façon roulette russe, ces Guyanais prennent un aller simple pour l'enfer ou pour le paradis. Un paradis estimé à quelques milliers d'euros, une fortune pour ces recrues précaires. Policiers, juges et douaniers sont débordés par l'ampleur du trafic... Des rives du fleuve Maroni à l'aéroport d'Orly, voyage sur la route des passeurs de « blanche ».

Le Kosovar Princ Dobroshi est accusé par la police allemande d’être à la tête d’un réseau criminel tentaculaire. Arrêté en novembre 2023, celui qu’on surnomme le “Requin” attend d’être entendu par la justice.

La cocaïne est aujourd’hui la deuxième drogue illicite la plus consommée en France derrière le cannabis. Elle agit sur le cerveau en détournant le système de la récompense, ce qui la rend très addictive.​​ Mieux comprendre les mécanismes en jeu permet de mettre au point de nouveaux traitements ou de repérer les consommateurs à risque.

Des îles Fidji à la Papouasie pour la cocaïne, des côtes du Mozambique à l’Afrique du Sud pour l’héroïne, les trafiquants de drogue rivalisent d’inventivité pour alimenter l’Europe et l’Amérique du Nord, notamment, mais aussi pour inonder des pays sans véritable infrastructure pour les affronter ou largement minés par la corruption. Alors que la consommation mondiale de drogues a augmenté de 30 % en dix ans, le combat paraît perdu d’avance. Sommaire. Les îles du Pacifique, paradis de la cocaïne. L'héroïne met le cap sur l'Afrique. Un air de déjà-vu dans les Balkans.