Enfant en Bohême, adolescente en France et au Canada, installée aux États-Unis à partir de l'âge de dix-neuf ans, mariée à un grand poète indien, professeur de littérature comparée et de littérature slave dans diverses universités américaines : Maria Nemcová Banerjee vit dans un admirable espace cosmopolite qui semble l'avoir prédestinée à écrire un livre sur les romans de Kundera, cet autre cosmopolite par destin et par conviction. Maria Necová Banerjee est ennemie de tout dogmatisme méthodologique. L'unicité inimitable d'une œuvre d'art exige, selon elle, une approche également unique. À la rigueur, on pourrait dire que la méthode de Maria Nemcová Banerjee, c'est une lecture d'une extrême intensité, la lecture maximale ; une lecture qui découvre dans l'œuvre le maximum de ses significations et devient ainsi ce que Maria Necová Banerjee considère, avec Kundera, comme le sens de la critique littéraire : la méditation sur la valeur d'une œuvre. Cette valeur, on ne peut la saisir que dans le grand contexte de la littérature universelle. Le livre que voici n'est pas seulement une étude sur Kundera mais aussi une excursion dans le territoire qui s'étend de Cervantes à Joyce et qui est la seule patrie des romanciers.

Comment Baudelaire, le poète le plus parisien de la littérature française, a-t-il pu s’identifier à Wagner, ce génie si profondément germanique et qui avait horreur de la France et de Paris ? C’est que le poète des Fleurs du Mal a retrouvé dans Tannhaüser ses propres aspirations vers Dieu et vers Satan à la fois. La quête de Tannhaüser, son culte pour Vénus, prend, par moments, les allures d’une véritable contre-religion. Baudelaire se sent alors transporté par la musique de Wagner comme par une drogue. Il n’est pourtant pas le premier wagnérien français. Avant lui Nerval, Gautier et Champfleury ont compris que « les parfums, les couleurs et les sons se répondent ». c’est pourquoi leurs textes sont donnés ici en contrepoint à celui de Baudelaire.

Parcourt la carrière du cinéaste d'origine britannique (1899-1980) et propose une redécouverte de ses plus grands films qui ont fait frissonner plusieurs générations. (Livres Hebdo)

Riche de 425 pièces auxquelles il faut ajouter des nouvelles et des romans feuilletons, l'oeuvre de E. Scribe (1791-1861) a marqué l'histoire du théâtre dramatique et lyrique. Cette synthèse s'appuie sur l'étude des riches papiers privés de l'écrivain et propose un portrait inédit de celui qui, le premier, porta sur la scène la société libérale et bourgeoise.

En mai 2000 s'est tenu à l'université de Yale un colloque international sur l'oeuvre de Renaud Camus dont le présent volume acceuille les contributions essentielles. Afin de rendre compte de la richesse et de la diversité exceptionnelles de l'auteur, les organisateurs ne se sont pas limités aux seuls travaux littéraires, mais ont sollicité également des interventions sur les dimensions artistiques, éthiques et politiques de son travail, tout en sachant, bien entendu, que tous ces aspects ne se laissent séparer qu'à très grand-peine dans le cas d'une oeuvre dont l'ambition fondamentale est de parler de tout. La conférence a rassemblé la plupart des chercheurs qui s'efforcent depuis vingt ans de faire mieux connaître l'écriture et la pensée de Renaud Camus. Les débats qui ont entouré cette rencontre, et qui avaient des rapports inévitables avec l' «affaire Camus» (retracée par l'auteur lui-même dans son livre Corbeaux, Paris, Les Impressions nouvelles, 2000), sont récapitulés dans l'introduction de Charles Porter, principal organisateur du colloque. Charles A. Porter, Professeur emerite de français à Yale University, est l'auteur de Restif's Novels et de Chateaubriand: Composition, Imagination, and Poetry. Il prepare une étude générale de l'oeuvre de Renaud Camus. Jan Baetens enseigne aux universités de Maastricht et de Leuven. Ses recherches portent aussi bien sur la littérature contemporaine que sur les arts visuels. En 2000 il a publié aux éditions Rodopi la première monographie sur Renaud Camus, Études camusiennes. Il a également dirigé le numéro 10 de la revue belge Écritures, largement consacré à cet auteur.