Charles Du Bos (1882-1939) s'est consacré à la vie de l'esprit, de l'âme et de la littérature. Son Journal, dont la présente édition propose l'intégralité, est un véritable monument et reste un document exceptionnel sur la vie littéraire du début du XXe siècle.

4ème de couv. : En 1926, Charles Du Bos est directeur littéraire aux éditions de la Pléiade. Il fonde la collection «Écrits intimes» dans laquelle paraît Numquid et tu ? d'André Gide. En juillet 1927 se produit la «conversion» de l'auteur du Journal. À partir de 1928, de «météorologie intime» l'écriture quotidienne devient «activité richement polyphonique» - travail, introspection et méditation. Le Journal laisse percevoir, en filigrane, la genèse du dialogue qui deviendra rupture avec Gide et la montée en intensité de l'activité de Du Bos qui atteint son apogée en 1929, avec la troisième série d'Approximations, les Extraits d'un Journal, le Dialogue avec André Gide et le Byron et le besoin de la fatalité. Année qui se termine sur l'annonce de la création de Vigile, revue fondée avec François Mauriac et l'abbé Jean-Pierre Altermann. Le deuxième volume de cette nouvelle édition établie par Louis Mouton couvre les années 1926-1929. On trouvera, en fin d'ouvrage, la traduction intégrale des passages rédigés en anglais dans le texte, ainsi qu'un index des noms.

Suite de la publication du journal de R. Camus. L'année 2004 est spécialement marquée par une invitation officielle en Corée où il va prononcer plusieurs conférences. Il en profite, avec son ami Pierre, pour explorer le pays à bord d'une voiture de location, dans ses recoins les plus reculés.

L'ouvrage rassemble les différents journaux intimes que l'écrivain a rédigés tout au long de sa vie, de 1901 à 1935. Il y relate son quotidien, avec ses manies, sa santé fragile, ses voyages, sa passion pour les langues et les littératures étrangères, sa gourmandise, et son observation de la beauté des femmes.

Michel Braud est maître de conférences en langue et littérature françaises à l'université de Bordeaux III.

C. Du Bos (1882-1939), homme de lettres, essayiste et critique littéraire, fut aussi traducteur de l'anglais. Son journal constitue un document exceptionnel sur la vie littéraire du début du XXe siècle. A la fin de ce troisième volume, un index cumulatif réunit les renvois aux trois mille pages de l'ensemble des trois volumes.

Journal de bord de l'auteur, atteint d'une tumeur au cerveau, dans lequel il parle de ses trois années de combat contre sa maladie et de la perspective de sa mort prochaine. ©Electre 2016

Cette dame d'honneur de l'impératrice du Japon, au début du XIe siècle, surtout connue pour son Dit du Genji, décrit notamment les costumes des dames de la cour lors de cérémonies et propose une galerie de portraits des femmes de lettres de l'époque, ses rivales. Electre 2014

Après Journal du dehors, des petits riens de l'existence (de 1985 à 1992) couchés sans maniérisme, La Vie extérieure (1993-1999) peut être considérée comme une suite, avec les mêmes fragments de réalité sèche. Il s'agit à nouveau de notes, plus qu'un journal intime, qui présentent des scènes de la vie de tous les jours "comme des traces de temps et d'histoire, des fragments du texte que nous écrivons tous rien qu'en vivant".

Cinquante ans sont bouclés, non de confidences ou de pratique mémorialiste, mais d'un regard net, curieux, où l'événement majeur ou bénin, n'est distingué par aucune émotion, nul effet. Les seuls éléments stables, d'un journal à l'autre, demeurent le savoir et les surabondantes lectures qui retracent l'itinéraire culturel de l'auteur.

L'espoir est une denrée qu'Annie Ernaux délivre avec la plus rigoureuse parcimonie. Dans Se perdre, journal intime où Passion simple (1992) prit sa source, elle se montre particulièrement avare. On pense à certains maîtres japonais, tel Kawabata, sorciers du genre : neige et ciel de cendre. Mais Annie Ernaux y apporte sa révolte : elle griffe la neige. Et laisse quelques lambeaux de chair collés au métal froid des lignes. Car jamais on ne saurait parler de chaleur dans cette évocation d'un amour pourtant torride. Ombres tourmentées, privées de tout appui, au point de paraître flotter, indéfiniment, les êtres – elle, et lui, son amant, de passage, comme on dit d'un cargo ou d'un train – y montrent une grâce glacée, y expriment une souffrance marmoréenne. Car Annie Ernaux ne joue pas, jamais – ni à vivre, ni à écrire. Elle s'engage, avec la férocité d'une guerrière, dans ce texte farouchement maîtrisé, cette mince fente de feu et de givre incisée dans un monde d'absolues ténèbres. --Scarbo

Inédit en France, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai éclaire l'homme et l'oeuvre d'une lumière nouvelle.Romancier, chroniqueur, Sándor Márai fut également le témoin et l'acteur d'une époque dont il a consigné les événements dès 1943 dans un Journal qui l'a accompagné jusqu'à la fin de ses jours, devenant un de ses chefs-d'oeuvre.Ce premier volume couvre la période historique la plus riche - la guerre, l'arrivée des Soviétiques, le départ en exil - et dévoile des passages plus personnels de l'oeuvre où se déploient la causticité et la clairvoyance de l'homme de lettres.Sous la direction de la traductrice Catherine Fay, avec la collaboration d'András Kányádi, maître de conférences à l'INALCO, cette édition du Journal apparaît comme la pièce maîtresse de l'oeuvre de Márai : au fil de pages superbes, où le moindre détail  prend une ampleur romanesque, on assiste à la pensée en mouvement d'un homme conscient que sa seule façon d'être au monde est l'écriture.