De La Fontaine, qui écrivait selon «le goût galant de son siècle», à Rameau et son opéra des Indes galantes, des «fêtes galantes» organisées à Versailles aux Fêtes Galantes de Watteau, un courant esthétique large et profond parcourt la France d'Ancien Régime. Il construit l'idéal du galant homme, à la fois homme d'honneur et compagnon agréable. Cette dynamique liée à l'essor de nouvelles élites domine alors la France et l'Europe. Présente dans tous les arts et dans tous les aspects des moeurs, aussi bien la morale amoureuse et la question de l'égalité des sexes que la civilité, elle érige en valeurs cruciales l'esthétique de la sensibilité tempérée et l'éthique du respect. Pour autant, elle n'est pas exempte de contradictions et de querelles, et les dévots la combattent tandis que certains galants la dévoient en libertinage. Au fil d'un récit simple et généreux, une enquête originale revisite des pans entiers de l'histoire littéraire et culturelle. En replaçant dans leurs contextes foule d'oeuvres, de Molière à Fragonard en passant par Mme de La Fayette, Marivaux, Montesquieu ou Rousseau, et foule de pratiques sociales des salons, de la Cour et des villes de province, elle ressaisit les façons de penser et de sentir du temps. Cette histoire du temps où la France était galante met en lumière la modernité d'un idéal dont les échos hantent toujours le devenir de notre culture.

Quelle a été la perception de la menace turque dans l'Europe des débuts de l'époque moderne ? Le danger ottoman était réel, augmenté d'une menace enracinée dans l'héritage médiéval des Croisades. L'auteur montre comment il y eut une crise de la lutte contre les Turcs dès le XVIe siècle et que cette lutte est devenue une guerre comme les autres. La papauté est devenue impuissante à exhorter les princes chrétiens à s'unir, d'autant qu'elle a utilisé parfois cet argument pour favoriser ses propres intérêts économiques. On constate dès lors un effacement de l'affrontement religieux, dans un contexte très net de l'affaiblissement de la notion de chrétienté, favorisant en retour des relations plus apaisées entre les puissances occidentales et l'Empire ottoman, fondées sur le commerce et parfois des alliances stratégiques. Cet ouvrage, publié en 2004 dans la collection Le nud gordien ,renouvelle l'approche historique de cette période et montre un Empire ottoman aux portes de l'Europe.

Tableau détaillé de la construction et de la persistance de la noblesse du XVIe siècle à l'après Restauration.

Présente les vingt et une cours européennes à travers 600 oeuvres représentant les passions des monarques : portraits, sculptures, meubles, costumes, bijoux, etc.

A partir de documents issus des archives du Ministère de la Défense, des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale de France et du Musée de la Compagnie des Indes, cet ouvrage retrace 130 ans d'aventure économique de ces compagnies dans les colonies de l'Ancien Régime.

Recueil de textes d'auteurs européens évoquant leur expérience de découverte d'autres territoires et d'autres moeurs à l'époque moderne. Les textes sont regroupés dans une première partie par thème (le départ, l'art de voyager, l'écriture...), puis dans une seconde partie par zone géographique (Italie, France, Grande-Bretagne, Europe centrale, Afrique, Inde, Extrême-Orient...).

Synthèse sur les bourgeoisies d'Ancien Régime qui se présentent sous de nombreux visages et dont les valeurs deviendront les fondements de la société française.

Etude, fruit de 5 ans de recherches, sur les processus de communication en Europe moderne. Les hommes, les idées, les rumeurs circulent et permettent aux Européens de se connaître et de s'approprier leur espace. Inclut 70 cartes de routes, de réseaux de communication et d'information, de circuit du livre savant ou clandestin, périodiques savants...

Cette étude montre comment se déploie à Versailles à partir de 1682 une subtile géostratégie, d'apparence immobile mais toujours en mouvement qui n'existe que par et pour Louis XIV. Dans des espaces multiples et des intervenants de tout ordre, répartition des services, processus de décision, préséances et disgrâces constituent les ressorts du pouvoir absolu.