Personne ne s'offusque que des enfants d'immigrés chinois ou portugais apprennent la langue de leurs parents à l'école. Mais quand un descendant de Maghrébins s'avise de faire de même, beaucoup y voient un signe de communautarisme. Lesté de sa mauvaise réputation, l'enseignement de l'arabe est largement abandonné par l'éducation nationale au profit du secteur associatif.

Elles ont été en partie supprimées par Najat Vallaud-Belkacem. Leur rétablissement est l'une des premières mesures annoncées par le nouveau ministre de l'Education. Retour sur un cas emblématique.

L'éducation est un enjeu central pour la construction européenne. En dépit de quelques programmes d'échange couronnés de succès, dont Erasmus et Erasmus+, les politiques d'éducation ne préparent pas les enfants à devenir des citoyens européens actifs, à même d'être à l'aise dans l'Union. L'apprentissage des langues et de la diversité culturelle laisse notamment encore à désirer.

Apprendre l'arabe et le persan, c'est ce que propose l'association Causons. La particularité : les cours sont donnés par des personnes réfugiées ou issues de l'immigration. Un moyen d'intégration valorisant leur culture et leurs compétences.

Sur le marché français des formations professionnelles linguistiques, le digital a modifié la donne. Nouveaux moyens d'apprendre, accessibles 24h/24, les outils en ligne destinés à l'apprentissage d'une langue étrangère cartonnent et séduisent de nombreuses personnes. Les nouvelles technologies, comme la réalité augmentée ou les chatbots, offrent également de nouvelles possibilités pour immerger un peu plus les apprenants. Toutefois, malgré le succès et les apports du digital, de nombreuses entreprises demandent qu'un accompagnement humain soit également présent lors de la formation.

Parler plusieurs langues protège le cerveau. Et, bonne nouvelle, l'âge n'est pas un frein à l'apprentissage. Les seniors ne s'en privent pas.