Près de la moitié des Français jugent aujourd’hui le parti de Marine Le Pen capable de gouverner. Le Rassemblement national, très sage à l’Assemblée, semble s’être débarrassé de son image d’épouvantail de la République. À cet égard, sa participation historique à la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre marque une étape très symbolique face au « - verrou idéologique » qui lui a jusqu’ici barré le chemin du pouvoir. Malgré ce ripolinage, le parti d’extrême droite n’a pourtant pas cédé grand-chose de sa radicalité originelle. Sommaire. Un aimant radical, éditorial.

Après les États-Unis, le Brésil, l’Italie, ce sont l’Argentine et les Pays-Bas qui viennent de se doter – par les urnes – de dirigeants d’extrême droite. Si leur promesse sociale, construite sur la haine et la peur de l’immigré, est un leurre, ils prospèrent également sur un autre mensonge : celui du ruissellement libéral. Un processus dans lequel la France macronienne est d’ores et déjà engagée. Sommaire. La fièvre populiste. Un as des réseaux sociaux à la tête de l’Argentine. Wilders dopé par les médias. « Le lien entre la jeunesse et la gauche n’a plus rien de naturel ».

Dans la petite ville de Haute-Loire, des jeunes se mobilisent contre les velléités d’implantation de groupuscules d’extrême droite radicale qui gravitent autour d’une librairie installée depuis deux ans.

Mal à l'aise avec ces questions, le parti de Marine Le Pen se cache derrière le référendum pour ne pas trancher et cliver dans son camp.

Sous son influence, le concept décrié de "djihad d'atmosphère" imprègne les débats. Expert de l'islam depuis les années 1980, Gilles Kepel fraye aujourd'hui avec les médias d'extrême droite et se dit chassé par les "wokistes" de l'université. Qu'est-il arrivé au brillant politologue ?

Au sein de la droite, en tête des sondages pour les législatives du 10 mars 2024, certains ténors envisagent une alliance avec le parti populiste Chega, en progression fulgurante, pour gouverner le pays.

Les journalistes Marylou Magal et Nicolas Massol publient "L'Extrême droite, nouvelle génération" (Denoël), une enquête "au coeur de la jeunesse identitaire", dans laquelle ils insistent sur le poids des groupuscules et des réseaux. Alexandre Devecchio, auteur d'un essai sur cette génération ("Les Nouveaux Enfants du siècle", Cerf), y voit davantage le résultat de la mondialisation malheureuse, du référendum européen de 2005 et des émeutes de banlieue de la même année.

Longtemps assimilée à l’innommable en raison de ses responsabilités dans les désastres historiques du XXe siècle, l’extrême droite est en passe de ne plus être nommée du tout. Ce dossier, coordonné par Anne-Lorraine Bujon et Michaël Fœssel, vise à repolitiser la question de l’extrême droite en montrant, par une attention à son histoire et à son langage, que son idéologie demeure inégalitaire et antidémocratique. Sommaire. Nommer l’extrême droite, introduction. La mémoire défaite. Un nationalisme de supermarché ? L’héritage inavouable de l’empire Bolloré. Les faillites du langage.

Après avoir accumulé les échecs politiques, ce conservateur de 58 ans est, grâce à une alliance avec l'extrême droite, le nouveau chef de gouvernement d'un pays divisé. Il pourrait être surpris par le peu de marge de manoeuvre que lui laisseront ses nouveaux soutiens, relève le quotidien danois "Berlingske".

Construction de murs, fermetures de frontières, refoulements vers des pays tiers… L’Europe durcit sa position envers les immigrants venus d’Afrique et du Moyen-Orient. En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz met fin à la politique de sa prédécesseur, Angela Merkel, qui, en 2015, avait ouvert les portes du pays à 1 million d’immigrés. Les autres pays de l’UE ne sont pas en reste : à sept mois des élections européennes, ils activent tous les leviers pour endiguer les flux migratoires. Sommaire. Lampedusa, petite île, grands remaniements. France, une loi plus répressive que prévu.

Après la mort de Thomas, tué lors d’une fête de village, des extrémistes de droite ont convergé vers Romans-sur-Isère en disant vouloir le venger. Cet hebdomadaire allemand redoute une situation de plus en plus incontrôlable.