La démission du maire de Sevran, Stéphane Gatignon, a fait naître un mouvement de protestation des élus locaux qui transcende les clivages politiques. De quoi manquent-ils le plus cruellement ? Réponse des intéressés.

Comment lutter contre la violence au quotidien ? Préserver le "vivre-ensemble" ? "L'Obs" a passé quelques jours avec Hélène Geoffroy, élue socialiste de Vaulx-en-Velin.

Jean-Paul Lefebvre, nouveau président de l'Aelo (Association nationale des élus locaux d'opposition) et ex-adjoint au maire (PS) de Noisy-le-Sec (45000 hab., Seine-Saint-Denis) analyse, pour « La Gazette », les résultats du baromètre de la démocratie locale. Il dénonce une « maltraitance généralisée des élus de l'opposition par des maires qui se comportent comme des petits potentats locaux ».

La vie municipale n'est pas toujours un long fleuve tranquille et parfois la discorde règne au sein de l'assemblée délibérante, au point d'impacter le fonctionnement de la commune. Pour régler les situations de crise entre le maire et le conseil municipal ou surmonter les blocages, il est alors utile de connaitre les outils qui sont à la disposition des élus. Le conseil municipal peut, par exemple, retirer à tout moment les délégations qu'il a accordées au maire. Ce retrait n'impose pas à ce dernier de démissionner.

Au niveau local, la police administrative générale est assurée par le maire et dans certains cas, comme le refus par celui-ci de prendre une mesure qui s'impose, par le préfet. Le maire exerce un grand nombre de polices administratives spéciales, qui sont et doivent être toutes prévues par un texte juridique. Les pouvoirs de police administrative spéciale du maire peuvent sous conditions, être transférés à l'EPCI. Cela ne concerne en aucun cas les pouvoirs de police général.

Pour motiver les territoriaux, les retenir et en attirer de nouveaux, les élus locaux doivent assumer leurs responsabilités d'employeurs. Tel est le message porté par l'Association des maires de France, alors que les édiles en sont à la moitié de leur mandat. Au niveau national, c'est la Coordination des employeurs territoriaux (CET) qui rencontre le ministre de la Fonction publique pour évoquer les sujets "RH". Sa représentativité et sa posture sont questionnées par les organisations syndicales.

Le changement climatique implique d'être plus strict sur les atteintes à l'environnement. Les effectifs des services de l'Etat dans les territoires ayant fondu petit à petit, l'implication des maires dans la prévention et les sanctions s'accroît. Les gardes champêtres disposent de prérogatives en matière de polices rurales et environnementales qui sont précieuses pour les collectivités dans la lutte contre les atteintes à l'environnement. Mais leur nombre ne cesse de baisser.

Cela ressemble à une hémorragie... Depuis le début de leur mandat, il y a deux ans, près de 1000 maires ont quitté leur fonction. Ce chiffre inclut certes quelques décès et démissions pour cumul de mandats ou problèmes de santé, mais la majorité de ces élus ont tout simplement jeté l'éponge. Et le rythme de ces départs inquiète : il est deux fois plus rapide que lors de la précédente mandature (il avait fallu quatre ans pour atteindre 1000 démissions, entre 2014 et 2018), elle-même plus touchée que celle d'avant. Mais le pire est peut-être à venir...

La journée, Jérôme Valat préside aux destinées du Bosc, un bourg rural de l'Hérault. La nuit, il patrouille comme policier de la BAC à Montpellier. L'élu profite de son mandat pour offrir un autre regard sur son métier. Et traiter les causes de la délinquance plutôt que les conséquences.

L'ancien maire de Toulouse, Dominique Baudis, a eu le triste privilège d'être l'homme politique le plus calomnié de la Ve République. Victime d'accusations monstrueuses, il a attendu en vain le soutien de son successeur, Philippe Douste-Blazy.

Loué par le "New York Times", le maire de Grande-Synthe vient d'être élu député européen. Il a fait de cette ex-cité industrielle un labo de la social-écologie.

Entre le congrès de l’Association des maires de France qui s’est tenu en novembre 2019 et les élections municipales de mars 2020, la fonction de maire se voit examinée de bien près en ce moment. En témoigne un inventaire rapide de titres glanés récemment dans les médias : « Qui veut encore être maire ?