Le 8 juillet prochain, Edgar Morin, héros de la Résistance et penseur célébré dans le monde entier, fêtera ses cent ans. Afin de prendre à contrepied l'effet “monument” et “statue dévitalisée”, le sociologue Alfredo Pena-Vega a coordonné un aéropage de penseurs du monde entier, parmi lesquels Audrey Azoulay, Antonio Guterres, Gilles Boeuf, Patrick Chamoiseau, Mireille Delmas-Marty, Michel Cassé?... pour la rédaction de cet ouvrage qui revient sur un des concepts phares d'Edgar Morin, la “Terre-patrie”, publié initialement en 1993. Exercice stimulant, décalé et parfois drôle de rétro-futur, l'ouvrage éclaire l'aspect visionnaire de la pensée d'Edgar Morin qui ne cesse de rappeler que le futur n'est pas qu'une pure incertitude et qu'on doit le préparer, l'anticiper pour mieux l'affronter.

Un manifeste pour une résistance internationale face aux catastrophes sociales et environnementales contemporaines. Le philosophe croate propose d'organiser de nouvelles formes de mobilisation pour parer à l'obsolescence des systèmes traditionnels, et invite à mener une action populaire et collective.

A partir d'archives variées, l'autrice retrace le parcours de cet homme politique, ouvertement réformiste à l'époque où la gauche embrasse un marxisme révolutionnaire, puis ministre de l'Armement à l'apogée du pacifisme, et enfin premier directeur du Bureau international du travail. Elle offre ainsi une plongée dans l'histoire de la IIIe République et des internationalismes du début du XXe siècle. ©Electre 2024

Rappelant la thèse de James Rosenau, l'auteur étudie un environnement international caractérisé par les relations entre les Etats et par un "monde multicentré". Il analyse les acteurs du nouvel ordre mondial, les communautés, les organisations de la société civile et les institutions intergouvernementales. Selon lui, face aux puissances étatiques s'imposent des résistances.

D'un continent à l'autre, depuis nos exils, lors de nos voyages et de nos combats, nous nous sommes rencontré.es. Dans le fracas des batailles de rue, dans les gestes reproduits d'un pays à l'autre, dans ces mots qui se sont fait écho en de multiples langues, nous nous sommes reconnu.es. Nous avons compris que nous faisions partie d'un combat transnational. Que nous faisions face à des pouvoirs internationalement organisés. Et que, en restant isolé.es les un.es des autres, nous ne pourrions rien. C'est de la rage et de l'amertume de nos défaites, mais aussi du besoin de ne pas en rester là, qu'est né le désir de se connaître et de se lier. Nous avons commencé à créer un réseau de liaisons planétaires avec celles et ceux d'entre nous qui, de premières lignes en assemblées populaires, de grèves féministes en comités de résistance, de ronds-points habités en forêts occupées, se sont découvert une sensibilité commune. Si les avant-gardes d'un autre temps prétendaient marcher un pas en avant des masses, nous savons que nous marchons un pas en arrière des soulèvements populaires des dernières décennies. Nous avons grandi dans leur sillage, ils ont été notre meilleure école. À partir de là, nous essayons de tisser la trame d'une expérience générationnelle. De cette expérience qui relie toutes celles et ceux qui, quels que soient leur âge, leur genre, leur ethnie, leur religion ou leur langue, ont reconnu, au plus profond de leur cSur et de leur corps, l'émergence d'un nouveau cycle révolutionnaire.