Des députés, des Juifs, des policiers, des riches ou des journalistes ont été pris pour cibles ces dernières semaines... Pour l’hebdomadaire britannique, "The Economist", le mélange toxique d’antiparlementarisme et d’antisémitisme rappelle les heures les plus sombres de la France. En complément, l'article intitulé "L'antisémitisme, un problème d'Etat", édité par le quotidien israélien "Ha'Aretz".

Publiée dans le quotidien libanais "L’Orient-Le Jour" le 9 mars 2019, cette lettre ouverte de l’écrivaine libanaise Dominique Eddé adressée au philosophe français suscite beaucoup de commentaires et de réactions sur les réseaux sociaux.

Alors que la France est frappée par une recrudescence d'actes antisémites, l'ancien garde des Sceaux, qui se tenait à l'écart des médias depuis la parution d'« Idiss », hommage à sa grand-mère juive, sort du silence.

Personnalités du monde du spectacle, intellectuels, auditeurs anonymes, juifs et non juifs, se pressent à ses ateliers de commentaires hébraïques. A 44 ans, Delphine Horvilleur est l'une des rares femmes rabbins de France et la voix la plus écoutée du judaïsme libéral. Un succès que cette ancienne journaliste doit à sa critique du patriarcat, à son engagement en faveur du dialogue interreligieux et à sa vision moderne de la société, en décalage avec les positions des traditionalistes.

Des cris de haine s'infiltrent dans les manifestations des "gilets jaunes". Minoritaires, désavoués, ils restent tenaces et inquiétants. Alors que des remugles de haine antijuive remontent à la faveur de la crise sociale, l'accusation d'antisémitisme est parfois utilisée pour disqualifier toute critique de l'ordre dominant.

Ces dernières semaines. on a vu déferler les actes et insultes antisémites. Que signifie ce surgissement inédit qui s'ajoute à une tendance de fond déjà bien ancrée ? Sommaire. L'antisémitisme et ses complices. "De nombreux Français ne se sentent pas personnellement concernés par ce fléau". Actes antisémites : la recrudescence. Une dette imprescriptible.

Aujourd’hui, en France, des personnes sont assassinées parce que Juives. Les vieilles haines antisémites associant les Juifs, le pouvoir et l’argent ont ressurgi. Le constat accablant de Pierre Birnbaum.

Dès les premiers siècles de l’ère chrétienne, les Juifs sont considérés comme le "peuple déicide". L’antijudaïsme de l’Église se double de celui des princes. Les Juifs constituent le parfait bouc émissaire à chaque crise. Sommaire. Les assassins du Christ ! Saint Louis sauve son âme. XIXe siècle, l'affaire Mortara, les catholiques se déchaînent.

Emancipés en 1791, les Juifs peuvent prétendre en France à des situations de pouvoir. Rothschild concentre la haine, à droite et à gauche, contre l’argent et les puissants. L’affaire Dreyfus est le grand "moment antisémite". Sommaire. Les ambiguïtés de la gauche. Qu'est-ce que qui fait courir Drumont ? Le moment Dreyfus.

Au cours du XIXe siècle s’élabore un racisme "scientifique" auquel les Français ont prêté la main. L’antisémitisme culmine, bien sûr, avec le nazisme. Le gouvernement de Vichy prend part à l’extermination des Juifs. Sommaire. Les racines du racisme scientifique. Comment l'antisémitisme est devenu un crime. 1940-1944, les années terribles. La rafle du Vél d'Hiv : l'Etat collabore, la police hésite.

L’antisémitisme d’extrême droite refait surface. A l’extrême gauche, la lutte contre la finance et pour les Palestiniens autorise des poussées judéophobes. Tandis que, partout, l’islamisme appelle au djihad contre les Juifs. Sommaire. "Une menace planétaire". Europe, le retour des vieux démons. Robert Faurisson frappe encore. "Défendre les Juifs, c'est combattre pour la démocratie".

La parution des premiers volumes des "Cahiers noirs" a relancé une querelle qui ne s’est jamais éteinte depuis 1945, autour du degré d’engagement du philosophe dans le régime nazi. La publication de la traduction française des deux premiers volumes, les plus directement concernés par la querelle en raison de la période qu’ils couvrent, 1931-1939, donne au "Débat" l’occasion d’y revenir. Nous avions en effet par le passé consacré déjà une large place à cette discussion à l’occasion de la parution en français des écrits politiques de l’auteur (no 48, 1988).